16 septembre 2016 - 00:00
« Sans aide, il serait probablement mort » – François Venne
Par: Julie Lambert
Le premier répondant François Venne espère pouvoir rencontrer le motocycliste gravement blessé qu’il a aidé après son accident avec une remorque le 13 septembre dernier. | Photo: TC Média – Julie Lambert

Le premier répondant François Venne espère pouvoir rencontrer le motocycliste gravement blessé qu’il a aidé après son accident avec une remorque le 13 septembre dernier. | Photo: TC Média – Julie Lambert

Le vendeur chez Deux Rives Chrysler, François Venne, ne s’attendait pas à sauver la vie d’une personne le 13 septembre dernier. Il servait une cliente et quelques minutes plus tard, il pratiquait des manœuvres de réanimation sur le motocycliste entré en collision avec une remorque sur le boulevard Fiset.

L’homme de 33 ans venait de traverser cette même route quelques minutes plus tôt avec une cliente et était retourné à son bureau pour discuter lorsqu’un collègue lui a annoncé qu’un accident venait de se produire.

« La moto était encastrée dans la remorque. L’homme était par terre et saignait. On voyait qu’il avait plusieurs traumatismes. Une autre femme se trouvait avec moi. On a appelé le 911 », raconte-t-il.

À un moment, la victime a toutefois cessé de respirer alors que les secours étaient en route.

« C’est certain qu’il allait mourir si on ne faisait rien. On a réalisé des manœuvres de réanimation en attendant que les policiers et les ambulanciers arrivent. La famille m’a contacté après l’évènement pour me remercier. Semblerait-il que sans notre intervention, il serait décédé », témoigne avec un calme olympien le premier répondant.

Selon M. Venne, son expérience pendant six ans comme pompier pour la MRC de Montcalm lui a été d’un grand secours. Ce n’était pas la première fois qu’il devait utiliser ses différentes spécialisations pour venir en aide à une personne, mais c’était la plus grave.

« J’avais déjà vu des accidents, mais pas comme ça. Je suis tout de même resté calme et les autres personnes aussi. Cela a sûrement aidé au déroulement des événements. Les secours sont arrivés très rapidement. Tout le monde a fait un travail extraordinaire et savait où s’enligner », dit-il.

M. Venne a même terminé son quart de travail… en vendant une voiture à une cliente!

Secteur dangereux?

M. Venne pense que le soleil ou la vitesse dans ce secteur pourraient être responsables de l’accident. En raison du trafic et de la rapidité des conducteurs, la direction de son entreprise souhaite rapatrier tous ses véhicules sur le même côté pour éviter que les employés et clients traversent cette route.

« On a fait plusieurs propositions aux policiers. C’est un secteur où ça passe beaucoup et où il y a des commerces et des quartiers résidentiels. Ça roule vite et même au-dessus de la limite de 70 km/h. On aimerait bien qu’il y ait un panneau d’arrêt pour ralentir le trafic », espère-t-il.

L’état du motocycliste était toujours stable au moment de mettre sous presse, vendredi. L’enquête sur les causes de l’accident était encore en cours. « On ne craint plus pour la vie du motocycliste », confirme la porte-parole de la Sûreté du Québec, Ingrid Asselin.

La sergente Asselin ajoute que la thèse de la vitesse avait été écartée. Les policiers évaluent maintenant si les manœuvres du conducteur de la remorque ont été faites de façon sécuritaire.

« Nous n’avons pas eu de requête particulière concernant ce secteur. On s’entend toutefois pour dire que ce secteur a un bon flot de circulation. Le boulevard Fiset fait partie de nos interventions policières, mais on ne dénote pas plusieurs collisions ni plus qu’ailleurs », conclut-elle.

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