« Ça va faire mal », craint le président de la Société historique Pierre-De Saurel, Pierre Potvin.
La Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) a annoncé que les subventions annuelles pour le fonctionnement des services d’archives seront réduites de 30 000$ à 15 000$ pour les services agréés.
Depuis 10 ans, l’organisme n’a pas connu d’augmentation de ses subventions. Le nombre de services d’archives qui recevront une subvention passera de 32 à 25 en 2018.
« Non seulement, ils nous coupent, mais en plus, on n’est pas certain de recevoir de l’argent », ajoute M. Potvin.
La Société historique devra soumettre son dossier de candidature en avril. Elle devrait recevoir une réponse en octobre 2018.
Les organismes obtiendront un financement basé sur leur performance en matière d’acquisition, de traitement et de diffusion des archives. Les organismes seront encouragés à soumettre des projets spéciaux afin de financer leur fonctionnement.
« On nous demande d’être plus performant avec moins de subventions. D’autre part, on nous demande de faire plus de bureaucratie pour demander des subventions », déplore le président.
Pour le moment, la Société historique demeure en bonne santé financière, souligne-t-il. Toutefois, elle devra user de créativité pour augmenter les revenus de l’organisme et diminuer les impacts de ces compressions budgétaires. Les revenus proviennent des cartes de membres, de la Ville de Sorel-Tracy et de la vente des publications des livres historiques.
Un programme encourageant la performance
La directrice des communications de la BAnQ, Geneviève Rossier, commente. « Il est prématuré de se prononcer sur l’attribution des subventions destinées aux centres d’archives privées agréés pour 2018-2019 étant donné que le processus est actuellement en cours et se poursuivra jusqu’à l’été 2018. »
Les programmes d’agrément et de soutien financier n’ont pas été réévalués depuis leur création, souligne-t-elle. La BAnQ a confié cette évaluation à un comité consultatif externe. Le comité a notamment recommandé la mise en place d’un réseau de services d’archives privées agréés dont 25 seraient soutenus par BAnQ dans leur fonctionnement.
« C’est dans cet esprit que les centres existants ainsi que les nouveaux demandeurs sont actuellement invités à soumettre leur dossier pour évaluation. Selon certains organismes, le programme tel qu’il était ne favorisait pas la performance, ce qu’ils déploraient », conclut-elle.