« Le positionnement de l’école secondaire Fernand-Lefebvre nous indique que, bien que les milieux et le centre déploient des actions et que l’ensemble du personnel donne du temps et de l’énergie pour soutenir la réussite des élèves, les moyens choisis ne sont pas suffisants pour y arriver ou ce ne sont pas les bons moyens », reconnait la directrice des communications de la CS de Sorel-Tracy, Geneviève Handfield.
L’Institut Fraser a basé ce classement à partir des taux de réussite des examens du ministère, des écarts entre les sexes et de la progression des élèves du retard. L’ensemble de ces indices compose une note globale sur 10. La note de l’école Fernand-Lefebvre est passée de 4,2 en 2012 à 2,2 en 2016.
Un élève sur quatre a doublé au moins une matière dans son cursus scolaire à Sorel-Tracy. Le nombre d’élèves handicapés ou en d ifficulté d ’ a daptation ou d’ a pprentissage (HDAA) représente 23,2% de la population étudiante.
Des efforts mis de l’avant
Les résultats ont été publiés dans le Journal de Montréal le 11 novembre et ont créé une vague d’inquiétude manifestée par plusieurs parents sur les réseaux sociaux.
« Nous sommes, depuis la dernière année scolaire, à revoir nos pratiques et à élaborer dans chacune des écoles primaires et secondaires des plans de réussite appuyés par des pratiques probantes, desquelles découlent des stratégies pédagogiques qui seront mises en place dans les salles de classe », assure Mme Handfield.
Des efforts ont été déployés en français l’année dernière. Cette année, la CS s’est concentrée sur les mathématiques. « Nous sommes aussi conscients que les changements envisagés et l’implantation de nouvelles pratiques prennent du temps et que les impacts sur le palmarès seront tangibles seulement dans quelques années », ajoute la directrice des communications.
La Commission scolaire lancera sous peu un vaste chantier avec l’élaboration de son plan d’engagement vers la réussite, mentionne Mme Handfield. Elle sondera les élèves, les parents, les membres du personnel et la communauté.
Les enseignants discréditent le palmarès
De son côté, la présidente du Syndicat de l’Enseignement du Bas-Richelieu, Lisette Trépanier, discrédite la publication de ces statistiques.
« On n’est pas en accord avec cette comparaison. Est-ce que l’élève est bien encadré? Est-ce qu’il est bien? Ça ne prend pas en compte une série d’éléments. Cette compétition entre écoles est malsaine », affirme-t-elle.
Elle n’a pas voulu commenter les statistiques ni en expliquer la cause.
« Il faut regarder d’où vient l’enfant et où il va. Tout le monde est tiré par le haut, peu importe son niveau. Je ne me fierais pas au palmarès, mais bien au cheminement de votre enfant », adresse-t-elle aux parents inquiets.
Elle tient à les rassurer en mentionnant que les enseignants de la région s’investissent dans leur travail et sont attentionnés envers les élèves.