Michel Robitaille fermera sa clinique privée le 15 décembre pour prendre sa retraite. Il ne restera que le pédiatre Georges Haddad qui prendra en charge les enfants par le biais d’une clinique dans la région.
La docteure Maha Daoud continuera de servir la population à l’Hôtel-Dieu de Sorel. Deux nouvelles pédiatres, Coralie Leblicq et Alicia Lambrinakos-Raymond, feront leur arrivée dans la région. L’une d’entre elles sera constamment à l’hôpital. La deuxième a un permis lui permettant de pratiquer à l’extérieur de la clinique. Elle n’a toutefois pas encore manifesté d’intérêt de pratiquer dans une clinique externe.
« Le paradigme change. Les nouveaux pédiatres n’ouvrent pas de bureau en clinique. Les pédiatres se positionnent en deuxième ligne. Les familles doivent donc passer par les médecins de famille », observe M. Robitaille.
Alors que les pédiatres sont de moins en moins accessibles en première ligne, M. Robitaille constate qu’ils doivent traiter des problèmes de plus en plus pointus, comme les diagnostics de trouble de comportement ou d’apprentissage.
« On cherche davantage à trouver pourquoi un enfant ne se développe pas idéalement. On essaie de trouver pourquoi un enfant ne réussit pas à l’école par exemple. Ces pratiques n’existaient pratiquement pas quand j’ai commencé il y a 40 ans », ajoute M. Robitaille.
Il se réjouit de voir l’arrivée de nombreux médecins de famille qui prendront la relève dans la région.
Attirer des pédiatres
Depuis plusieurs années, le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) Montérégie-Est cherche à combler un poste de pédiatre à Sorel-Tracy. Au cours de la dernière année, il a tenté de combler deux postes en prévision de la retraite du docteur Michel Robitaille.
La campagne de financement de la Fondation Hôtel-Dieu de Sorel a pour objectif de créer un nouveau département de pédiatrie, incluant la mise en place de cliniques spécialisées.
Ce projet visait notamment à attirer de nouveaux médecins. Le chef du département de pédiatrie du CISSS de la Montérégie-Est, Jocelyn Lavigne, croit que cette nouvelle unité sera bénéfique pour la région.
« Les travaux à venir offriront une meilleure couverture des soins pédiatriques de deuxième ligne puisque l’offre de services pourra être élargie, souligne-t-il. L’implication des médecins de famille permettra un accès adapté aux soins de première ligne. Cette complémentarité assurera une couverture rapide à des soins personnalisés pour les enfants de la région. »