Pour William Dion, étudiant au Cégep de Sorel-Tracy, le déclic s’est fait lorsqu’il a écouté pour la première fois Star Wars en 1998. Il a grandi avec cet univers et n’a pas cessé de s’y intéresser depuis. « Ça reste imprégné dans mon enfance et je vais toujours aimer ça », partage-t-il. Star Wars fait aussi partie de sa culture et de sa vie courante. L’étudiant se décrit lui-même comme un geek.
Il se rappelle quand il était jeune d’avoir joué avec des Lego Star Wars qu’il continue de se procurer aujourd’hui. Dans sa chambre, tout fait allusion à la saga; de son grille-pain de Dark Vador, à des autocollants jusqu’à des jeux vidéo. « Si je vois quelque chose de Star Wars, c’est sûr que je veux l’acheter même si ça ne m’intéresse pas. C’est un besoin intense. »
Un film populaire attendu
David Tucker, enseignant en informatique au Cégep de Sorel-Tracy, souligne que c’est l’univers qui marque les fans. « Personnellement, la plupart des films, je les trouve moyens, mais j’adore l’univers et ce qu’ils apportent. C’est l’imagination qui s’en dégage, soit l’aspect des personnages et la signification des événements qui viennent nous chercher. »
Ils détaillent avoir eu très hâte à la venue du septième film, le Réveil de la Force paru en 2015. Ils ne perçoivent pas de lacunes à ce dernier film. « C’est presqu’un remake du quatrième film fait dans les années 70 », commentent les deux amis. C’est surtout l’aspect esthétique, les costumes, le côté fantastique, ainsi que la musique qui les accrochent.
M. Dion avoue ressentir une vague d’émotions lorsqu’il écoute un film de Star Wars. « Ça me fait capoter. Je suis dans la salle et Han Solo meurt, puis je pleure comme un bébé. »
De son côté, M. Tucker vit ce même sentiment, mais davantage avec le personnage de Batman. C’est le fait d’avoir attendu après ce film qui crée une gamme d’émotions, selon eux.
Être geek, c’est accepté
M. Tucker se rappelle qu’auparavant, il était impossible de s’afficher geek et de clamer tout haut sa passion pour les superhéros et l’univers fantastique. À son avis, il y a eu un vent de changement.
« Au secondaire, je me faisais écœurer. Nous devions le cacher. Je sais que si j’étais arrivé avec un chandail de Star Wars, je me serais fait battre », admet M. Tucker.
Le mot geek était associé à une personne rejet. « Je suis content que ça soit rendu là aujourd’hui, parce que j’ai toujours été geek et maintenant c’est rendu mainstream. »
Pour sa part, M. Dion a aussi constaté que l’intimidation était monnaie courante envers les geeks dans les années passées. Selon eux, les gens ont modifié leur perception en raison de la panoplie de films tirés des comic book faits dans les dernières années.