Le maire Péloquin a du mal à comprendre la décision des chaînes de fermer leurs succursales installées dans la région depuis plusieurs années. Ce problème n’est pas juste à Sorel-Tracy, ajoute-t-il, car il est lié à la concurrence qui est de plus en plus féroce.
« La fidélisation n’existe presque plus. La réalité en 2018, c’est que le consommateur cherche l’offre la plus alléchante. La fermeture de commerces, ce n’est pas la faute des consommateurs, c’est aussi de la responsabilité des commerçants d’être à l’écoute. Il faut qu’ils s’adaptent aux nouvelles réalités du marché en ligne et travaillent à être attrayants en plus d’offrir un bon service et de bons prix », pense Serge Péloquin.
Selon lui, les temps ont changé et les entreprises doivent évoluer pour survivre. Il n’est plus question de campagne de sensibilisation pour promouvoir l’achat local puisque les gens ont compris son importance, pense le maire de Sorel-Tracy.
La fermeture de quatre entreprises ne démontre pas une baisse d’intérêt pour les entreprises de s’établir ou d’opérer dans la région, affirme-t-il. Selon les chiffres de la Ville de Sorel-Tracy, 55 certificats d’occupation pour l’ouverture de nouvelles entreprises ont été délivrés en 2017.
« Les fuites commerciales, on connaît ça depuis 20 ans, ce n’est plus une raison. Le milieu des affaires est en constante mutation. Des secteurs se développent, comme près des boulevards Marie-Victorin et Poliquin. On a presque plus de locaux vides au centre-ville, alors cela prouve que plusieurs réussissent très bien », assure-t-il.
Le directeur général de la CCIST, Sylvain Dupuis, croit qu’il est trop tôt pour s’inquiéter de la situation au centre commercial. La sensibilisation est primordiale pour réussir à améliorer la situation qui n’est cependant pas concentrée seulement à Sorel-Tracy, mais dans l’ensemble des entreprises oeuvrant dans le commerce de détail.
La Chambre de commerce devra se consacrer en 2018 à renverser la tendance de l’achat en ligne et à l’extérieur de la région. Faire connaître les entreprises de la région sera d’ailleurs leur cheval de bataille, affirme M. Dupuis.
« C’est un travail d’équipe. Les gens doivent surtout être informés des produits offerts dans nos commerces et les commerçants doivent être plus visibles. Nous devons travailler à faire redécouvrir nos entreprises et les citoyens doivent faire l’effort d’y aller avant de se tourner vers l’extérieur. Il faut mettre en valeur ce que nous avons ici et sensibiliser les clients », souligne-t-il.
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