« Ce type de terrain est demandé par plusieurs citoyens, sportifs et organisations sportives, et ce, depuis de nombreuses années. Près de 1200 jeunes sont membres des équipes de soccer ou de football de la région. »
Les élus ont appuyé le projet en adoptant deux résolutions lors du conseil municipal du 29 janvier. La première concerne l’attribution du mandat pour concevoir un concept d’aménagement d’un terrain de sport avec une surface synthétique. Un montant de 10 500$ a été attribué à ce contrat qui est conditionnel à l’appui de la Commission scolaire de Sorel-Tracy.
La deuxième consiste à déposer une demande d’aide dans le cadre du Programme de soutien aux installations sportives et récréatives du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur.
« Je tiens à rappeler que le projet est à ses tout débuts. La subvention du gouvernement est absolument nécessaire pour la réussite du projet », mentionne M. Picard.
Le conseil municipal cible le terrain de l’école secondaire Bernard-Gariépy en raison de son emplacement près des écoles et du cégep. Le terrain possède également un éclairage conforme. Le choix n’est pas définitif, précise le conseiller.
Les commissaires scolaires se pencheront sur le dossier incessamment. « Actuellement, les discussions officielles entre la ville et la Commission scolaire (CS) de Sorel-Tracy n’ont pas encore eu lieu. Les commissaires, la direction générale et certains gestionnaires ont eu une présentation dudit projet le 30 janvier et se pencheront sur ce dossier pour en faire l’analyse », affirme la directrice des communications de la CS, Geneviève Handfield.
Des démarches applaudies
L’entraîneur des Polypus au football, Harold Turbide, salue la volonté politique. Depuis près de 15 ans, il constate les avantages des terrains synthétiques partout où ses équipes jouent. Sur le circuit montérégien, Sorel-Tracy est le seul endroit où le football s’exerce sur un terrain naturel.
« Ça permet d’allonger les saisons. On peut pratiquer plus tôt et plus tard dans la saison sans que ça soit dangereux. Entre jouer sur un terrain naturel ou sur l’asphalte en novembre, des fois il n’y a pas grande différence tellement le sol est dur », observe-t-il.
De plus, il a identifié des trous, dont un particulièrement marqué, sur le terrain à l’école secondaire Bernard-Gariépy.
« Ce terrain est très utilisé. Il y a le football, mais aussi le soccer. Le terrain n’a donc pas le temps de se reprendre entre les saisons. Avec un terrain synthétique, la question ne pose même pas », conclut-il.
Le président du Club de soccer du Bas-Richelieu, Guillaume Viel, abonde dans le même sens. Dans la région Richelieu-Yamaska, Sorel-Tracy et Chambly sont les seules villes à ne pas disposer d’un terrain synthétique. Dans un monde idéal, il rêve d’un terrain intérieur.
« On ne peut que se réjouir des démarches de la Ville. Avec un tel terrain, nous pourrions prolonger la saison de quatre mois. […] Les équipes de niveau compétitif ont déjà commencé leur camp d’entraînement d’hiver. Elles doivent s’exiler à Varennes ou à Saint-Hyacinthe pour s’entrainer », souligne-t-il.
Cela permettrait également de perfectionner les équipes féminines qui prennent de plus en plus de place dans le Club de soccer du Bas-Richelieu. Près de 40% des membres sont des filles.