Dans le cadre des négociations locales, le syndicat effectue une tournée en Montérégie pour cibler les problématiques auxquelles font face, entre autres, les agents administratifs, les employés au service alimentaire ou à l’entretien, les secrétaires juridiques et médicales, ainsi que les préposées aux bénéficiaires.
« Notre constat : il y a une pénurie flagrante de main-d’œuvre, ce qui entraîne une surcharge de travail. Au final, les employés sont à bout de souffle. Cela entraîne aussi une diminution de services pour les patients », affirme le président du syndicat pour le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) Montérégie-Est, Daniel Laroche.
Les départs à la retraite prématurés, les départs vers le privé et les congés de maladie se multiplient, constate la FSSS-CSN. Toutefois, le syndicat n’a pas chiffré ses observations.
Il remarque aussi des pressions de la part de l’employeur pour que des employés reviennent plus tôt de leur congé de maladie même s’ils ne sont pas guéris. Les services sont aussi diminués, assurent les représentants syndicaux. Par exemple, les heures d’ouverture du casse-croute ont été réduites.
« Quand un patient de Sorel-Tracy doit passer trois heures au téléphone avec un employé de Saint-Hyacinthe pour parler de son dossier, ça touche directement les usagers. Ce n’est pas parce que les salariés ne peuvent pas fournir la marchandise. On ne leur donne pas les moyens », déplore le président de la FSSS-CSN, Jeff Begley.
Le syndicat souhaite augmenter l’attractivité des postes, notamment en assurant une stabilité dans un Réseau local de service (RLS) et augmenter l’affichage des postes.
La vice-présidente pour le territoire Pierre-De Saurel, Micheline Charron, a salué la sortie publique de plusieurs élus régionaux qui demandaient une décentralisation des directions au sein du CISSS le 12 mars.
« La population s’est battue dans le passé pour obtenir nos services spécialisés. On a bien peur de les perdre. Ce comité est très pertinent. Enfin des maires et un député qui se tiennent debout. »
Au moment de mettre sous presse, le CISSS n’avait pas commenté la sortie publique de la FSSS-CSN.