Le défenseur sorelois a mis un terme à sa prolifique carrière après la défaite des Ducks d’Anaheim en quatre parties contre les Sharks de San Jose, le 18 avril dernier. Le manque de discipline, la panne de buts marqués et la tenue du gardien des Sharks Martin Jones ont contribué à cette élimination rapide.
« Jamais, avant les séries, je n’aurais pensé qu’on se ferait sortir en quatre matchs », lâche François Beauchemin, au bout de fil. « C’est difficile dire pourquoi on a eu une panne sèche en attaque. On a connu une excellente fin de saison, alors j’avais bon espoir de me rendre loin en séries. »
Ne jamais lâcher
Malgré ses succès au cours des dernières années, François Beauchemin se souvient très bien de ses premières années chez les pros. Il a disputé cinq saisons complètes dans la Ligue américaine avant de véritablement se faire remarquer.
L’homme de 37 ans a d’abord été repêché en troisième ronde, au 75e rang par les Canadiens de Montréal en 1998.
« C’était comme un rêve, commente-t-il. C’était mon équipe préférée dans ma jeunesse. J’ai ensuite eu la chance de jouer un match au Centre Bell avec les Canadiens. Malheureusement, je n’ai pas eu la chance d’en disputer plus d’un, mais je ne regrette aucunement de ne pas avoir renfilé l’uniforme. J’ai eu une très belle carrière malgré tout. »
Quand on lui demande ce qu’il espère que les gens retiendront de lui comme joueur et comme personne, un seul mot lui vient en tête : persévérance.
« Malgré cinq ans dans la Ligue américaine, j’ai toujours persévéré. J’étais déterminé à jouer dans la LNH, j’ai cru en mes chances. Ç’a fini par payer! Il s’agit de continuer à travailler fort. Tu ne sais jamais qui te regarde jouer. Pour moi, c’était un dépisteur de Columbus qui a aimé mon travail et on m’a donné une chance là-bas », raconte le Sorelois.
Après 11 matchs à Columbus en 2005, Beauchemin a été échangé à Anaheim. Cette transaction aux Ducks a alors changé sa vie. Jumelé à Scott Niedermayer, il faisait partie d’une des paires de défenseurs les plus fiables de la ligue.
Malgré de courts séjours à Toronto (de 2009 à 2011) et au Colorado (de 2015 à 2017), il est revenu chaque fois à Anaheim disputer une ou plusieurs saisons.
« J’ai eu la chance de gagner la Coupe Stanley en 2007; c’est clairement mon plus beau souvenir à vie. Même que la première année là-bas, on s’est rendus en finale de conférence, on avait surpris beaucoup de monde. Il y a eu plus tard deux autres apparitions en finale de conférence avec les Ducks. Je suis très satisfait de ma carrière et de mes apparitions en séries; je ne pourrais demander mieux. Dix-huit ans chez les pros, ça passe vite! Il y a eu des hauts et des bas, des déménagements, mais je ne regrette rien. »
À temps plein dans la région
François Beauchemin sera de retour dans la région à temps plein dès le mois de juin avec sa femme et ses trois enfants, qui seront inscrits à une école francophone pour la première fois cet automne. Ses trois enfants jouent au hockey et le Sorelois n’a pas l’intention de s’éloigner des patinoires pour autant.
« Je vais coacher mes trois enfants. Pas comme entraîneur-chef, mais je serai là pour aider si l’entraîneur veut bien de moi », lance-t-il en riant.
Il sera présent à la Classique Beauchemin-Fleury-Beauvillier cet été au Club de golf Les Dunes de Sorel-Tracy, le 22 juin. D’ici là, il continue de suivre les prouesses de son bon ami Marc-André Fleury, devant le filet des Golden Knights. Ces derniers ont balayé les Kings de Los Angeles en première rondes des séries.
« Je suis bien content pour lui. Ils ont un but en tête et ils ne lâchent pas, c’est beau de les voir jouer. Tout le monde joue en équipe et Marc-André continue de faire les arrêts. Je leur souhaite la Coupe », conclut François Beauchemin, qui a tenu à remercier les Sorelois pour leur support tout au long de sa carrière.