Le directeur du cimetière, Jean Charbonneau, a compté 23 pierres tombales renversées, dont une qui a été brisée. « C’est incompréhensible. Il n’y a rien de plus gratuit. C’est quoi le fun de frapper des monuments? C’est juste pour mal faire », dénonce-t-il.
L’organisation s’est penchée sur la question au cours du dernier conseil d’administration. Plusieurs options s’offrent à elle, soit faire appel à une firme extérieure pour relever les pierres, contacter les familles ou s’en occuper à l’interne. La dernière option sera privilégiée puisqu’il s’agit de la plus simple et la moins dispendieuse.
« Théoriquement, les cimetières ne sont pas responsables des monuments, mais plutôt les familles. Ces dernières ont déjà à affronter le deuil. On ne veut amoindrir le fardeau des familles. Dès que le ménage du printemps sera terminé, on va mettre nos employés là-dessus. Ils vont devoir utiliser de la machinerie pour les relever », affirme M. Charbonneau.
Ce genre de vandalisme demeure assez rare. Il y a plus de 10 ans, une centaine de pierres tombales avaient été renversées au cimetière de Saint-Joseph-de-Sorel. Depuis, le cimetière a une entente avec la municipalité pour éclairer l’emplacement afin de dissuader les malfaiteurs. L’organisation paie l’éclairage de ces quelques lumières.
Le prêtre Benoit Côté se rappelle d’avoir fait appel à des bénévoles il y a une dizaine d’années pour replacer une cinquantaine de monuments à Saint-Ours et Saint-Robert. Une chaîne a été installée à l’entrée du cimetière de Saint-Robert afin d’empêcher les véhicules d’y circuler.
L’abbé espère qu’il s’agira d’un événement unique. « Ça demeure un lieu de recueillement. On doit agir avec beaucoup de respect dans cet endroit. On espère que chaque personne gardera la même attitude », conclut-il.