Gabrielle Chapdelaine a décidé de participer à l’appel de textes des membres de la relève du Centre des auteurs dramatiques (CEAD) il y a quelques semaines. Elle a choisi un des deux textes qu’elle a écrits dans le cadre de sa dernière année de formation en écriture dramatique à l’École nationale de théâtre du Canada.
« J’ai choisi celui que je considérais le plus fini et le plus solide. J’y raconte une journée en utilisant les heures. Je voulais montrer la structure dans laquelle on vit au quotidien, démontrer les jours qui se suivent et se ressemblent. Il parle beaucoup de mes traits de caractère dans certaines situations, mais aussi de ceux des gens qui m’entourent », explique-t-elle.
Le texte met en scène quatre adultes, Alfonso, Harris, Debs et Nico, dans leur train-train quotidien, qui parlent de leurs tentatives pour y échapper. Ils vivront des imprévus à la fois craints et espérés par les personnages.
La scénariste est très contente d’avoir reçu le Prix Gratien-Gélinas, surtout avec un texte aussi personnel. Selon elle, il est parfois difficile de toucher la cible quand on s’inspire de son expérience personnelle.
« On ne sait jamais si cela va toucher les gens, si c’est trop complaisant ou si cela ressemble trop à un miroir de nous-même. J’ai beaucoup de gens qui m’aident comme Catherine Léger qui m’a coaché à l’école. Elle m’a engagée pour l’aider à adapter une série française. Je suis très contente de tout ce qui m’arrive. Je suis déjà bien capable de vivre de mon art. Je suis sortie de l’école il y a un an et j’ai plein de petits projets. Je fais une chose à la fois », souligne l’artiste.
Le Prix Gratien-Gélinas est le plus important prix canadien décerné aux auteurs dramatiques francophones de la relève. Il est constitué de la Bourse Françoise-Berd, d’un montant de 1000$, qui est destinée à l’auteure. Un autre montant, cette fois-ci de 15 000$, sera remis à la compagnie de théâtre qui montera le texte sur scène.