Depuis le 31 mai 2018, il est interdit de fumer la cigarette sur le terrain du centre administratif, du CLSC Gaston-Bélanger, du centre jeunesse et dans les véhicules des établissements de santé.
« Des actions ont déjà été entreprises auprès des jeunes des services jeunesse pour faciliter cette transition. Des mesures pour promouvoir les saines habitudes de vie ont été mises en place et du soutien à l’arrêt tabagique sera offert aux jeunes qui en sentent le besoin », assure la porte-parole du CISSS, Catherine Latendresse.
L’année suivante, en mai 2019, l’interdiction touchera l’ensemble du terrain de l’Hôtel-Dieu de Sorel. Les fumoirs au service de psychiatrie seront également fermés.
En mai 2020, la politique s’étendra aux Centres d’hébergement de santé de soins de longue durée (CHSLD). On retrouvera un seul fumoir conforme par CHSLD qui sera mis à la disposition seulement des résidents.
Cette politique est une commande du gouvernement du Québec qui découle de l’adoption de l’article 11 à la Loi visant à renforcer la lutte contre le tabagisme adopté en novembre 2015. Le gouvernement demandait ainsi aux différents établissements de santé d’adopter une politique visant la création d’environnements sans fumée.
La réglementation qui touchait l’interdiction de la fumée de cigarette dans une zone de neuf mètres près des bâtiments publics entrainait tout de même une concentration des fumeurs dans les passages pour accéder aux établissements, souligne le gouvernement dans ses orientations ministérielles.
Une politique qui allait de soi
Le responsable des communications du Comité des usagers Pierre-De Saurel, Jocelyn Daneau, croit qu’il s’agit d’une suite logique. Il ne commentera pas ces nouvelles dispositions. « On intervient dans des situations précises où les droits des usagers sont brimés, ce qui n’est pas le cas avec cette nouvelle politique. »
Le président de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé (APTS) en Montérégie-Est, Joël Bélanger, est demeuré indifférent face à cette politique. « Ce n’est pas quelque chose auquel on a réagi. Il y a des contents et des mécontents. »
Il aimerait toutefois que le CISSS se penche sur les professionnels qui doivent se déplacer à domicile. « Il y a beaucoup de nos gens qui visitent des résidents qui fument comme une cheminée à l’intérieur. La politique n’aborde pas cette question. C’est un irritant pour nos membres », ajoute-t-il.
Du côté de la CSN, le président Daniel Laroche affirme avoir eu quelques commentaires de ses membres. « Il est certain que ça va amener des désagréments. Les employés ont trouvé la politique sévère. On espère que ça n’apportera pas trop d’avis disciplinaires. On va garder un œil ouvert là-dessus », conclut-il.