Selon le député, la réponse au vote de confiance envers Martine Ouellet ne laissait aucun doute sur le désir des membres que sa chef quitte le navire bloquiste puisqu’elle a obtenu seulement 32% d’appui lors du référendum.
« On a enfin abouti à quelque chose de concret. Le vote a été très clair . Mme Ouellet disait toujours qu’elle représentait ce que les membres voulaient, mais le vote a prouvé le contraire. Elle devait partir. Quand tu perds ton président de parti et que tu as contre toi plusieurs associations politiques, tu n’as pas besoin de dépenser 45 000$ pour comprendre le message », affirme-t-il.
Le discours de son ancienne chef n’a pas plu au député. Cette dernière a entre autres attribué sa défaite aux sept députés démissionnaires, au revirement de son ancien allié Mario Beaulieu et à la campagne négative de Gilles Duceppe qui a demandé à plusieurs reprises sa démission.
« Elle est partie de la même manière qu’elle a toujours été. Elle rejette toujours la faute sur les autres. Elle n’a fait aucune introspection. C’est la faute des journaux, du parti, tout le monde y est passé. Elle n’a pas changé. Les dissidences au sein du parti ont nui beaucoup au Bloc, cela a divisé nos forces. Son départ éclaircit le paysage. Des chicanes et des démissions, ça sert mal la cause », a-t-il commenté.
Une période de réflexion
Le départ de Martine Ouellet a obligé les sept députés démissionnaires et fondateurs du parti Québec debout à se questionner sur leur avenir. Des rencontres ont eu lieu entre eux et deux d’entre eux, Simon Marcil et Michel Boudrias, sont retournés sous le giron du Bloc québécois.
Les cinq autres, dont Louis Plamondon, poursuivront leur chemin dans le nouveau parti politique fédéral. Le député de Nicolet-Bécancour-Saurel avait trois options à la suite de la démission de Martine Ouellet, soit celle de revenir au Bloc québécois avec des conditions acceptables, de fusionner les deux partis ou de rester au sein du nouveau parti.
Il a opté pour rester avec Québec debout parce qu’il considère que le Bloc québécois ne lui ressemble plus.
« Si Mme Ouellet a décidé de partir le 11 juin, les orientations qu’elle a données au Bloc québécois sont toujours là. Et les intérêts du Québec passent toujours après la promotion de l’indépendance. On se retrouve donc aujourd’hui avec une offre politique à Ottawa où les intérêts de la population québécoise ne sont pas une priorité pour personne. Et c’est pourquoi nous avons fait le choix de Québec debout. Les Québécois méritent d’avoir des élus à Ottawa strictement dévoués à leurs intérêts, strictement dévoués aux intérêts du Québec. Toujours, sans compromis. C’est ce que nous entendons proposer », a-t-il déclaré à la suite de l’annonce de la réintégration de ses confrères à son ancien parti.