Sous la direction artistique de Richard Raymond, les 73 œuvres d’un des compositeurs les plus reconnus seront interprétées sur deux jours, de 9h à 22h, les 30 et 31 mars, à la salle Georges-Codling, dans le cadre du 17e Festival-concours de musique classique de Pierre-De Saurel.
« Cette année, on s’en va vers quelque chose d’encore plus audacieux, a affirmé la directrice générale de la Maison de la musique, Rachel Doyon. L’effet Beethoven 32 a été extrêmement bénéfique pour la Maison de la musique au niveau international et national en raison de la grande médiatisation. Pour ce qui est de la programmation, ça nous a aidés à attirer de nouveaux membres. J’ai maintenant aussi accès à des artistes qui œuvrent un peu plus à l’international. »
« Des intégrales de cet envergure-là, c’est comme toute une vie créatrice d’un compositeur, d’un grand génie, qui est comprimée dans une journée, c’est quelque chose, a affirmé le pianiste Serhiy Salov, qui était présent à la conférence de presse et qui fera partie de la liste de pianistes pour l’intégrale de Chopin. Je suis ravi d’être ici. Jouer Chopin dans ce salon-là, c’est comme une machine à rmeonter le temps. Chopin, il joue et improvise comme un dieu. Il fait des fantaisies spontanées qui naissent au bout de ses doigts. »
L’an dernier, Beethoven 32, où 16 pianistes se sont succédé pour interpréter les 32 sonates de Ludwig van Beethoven, a permis à la Maison de la musique de devenir une icône de la musique classique au Québec, selon Mme Doyon.
« Ça, ça a vraiment attiré beaucoup de monde de l’extérieur, des gens de New York, du Saguenay, de l’Ontario, a-t-elle déclaré. On dirait qu’on est devenus un joueur important dans le monde de la musique classique. Il y a une chef d’orchestre de la Belgique qui veut faire quelque chose avec nous. »
Parmi les têtes d’affiche de la programmation, notons la présence du trio Bataclan, dont fait partie l’animatrice de radio et claveciniste Catherine Perrin, la soprano italo-québécoise Giorgia Fumanti et le pianiste d’origine ukrainienne Serhiy Salov.
« On a de gros joueurs cette année sur la scène, a expliqué Rachel Doyon. Les gens vont avoir la chance d’avoir accès à ces musiciens-là. Nous, on a la chance d’être à cinq pieds d’eux autres, on est vraiment dans leur bulle. C’est plus personnel. J’ai toujours voulu que les gens s’attachent aux artistes. »
La programmation complète de la Maison de la musique est disponible sur son site Internet.
Réseau des salons de musique
Rachel Doyon a un projet sur la table : mettre sur pied un réseau de salons de musique du Québec.
La Maison de la musique de Sorel-Tracy a obtenu en 2017 une subvention du Conseil des arts et des lettres du Québec afin de mettre en marche le réseau, d’ici 2020.
« C’est une nouvelle scène québécoise qu’on offre. Ce que j’ai réalisé avec les réseaux actuels, c’est que les petits salons et moi n’avons pas notre place. Comparé à des salles de 400, 500, 1 000 ou 2 000 places, moi, j’en ai 60. Quand arrive le temps des négociations de cachets, ce n’est pas la même affaire et les salons de musique, pour la plupart, ne sont pas subventionnés. »
Mme Doyon croit qu’un réseau comme celui-là permettra à des salons qui vivent un peu la même réalité de s’entraider.
« Le réseau des salons de musique, c’est une fierté pour nous puisque tout va partir d’ici, a-t-elle ajouté. Il y a 200 salons de musique au Québec et notre but, c’est de les rassembler. »