« Je sais ce que je laisse, mais je ne sais pas clairement où je vais. Je connais un peu l’endroit tout de même. […] J’y suis allé dans les années 90. À l’époque, nous étions une équipe de prêtres. On avait créé un regroupement de paroisses. Ce n’était pas juste une question de fraternité. On voyait qu’on progressait plus ensemble. Cette dynamique a changé. Je vais être le seul prêtre. Aujourd’hui, ça prend plus d’audace pour innover », affirme l’abbé Benoit Côté.
Après avoir contribué à la rénovation du perron de l’église de Saint-Ours et aux rénovations de l’église de Saint-Marcel-de-Richelieu, il aidera la communauté de Farnham à restaurer l’église fermée puisque le clocher menace de tomber.
« Je ne voulais plus de problème de bâtiment. On pense que je serais bon pour mener ce projet. On compte sur moi pour accompagner et rassembler les gens. On ne sait pas ce que ça va donner », mentionne-t-il.
Le prêtre, originaire de la région, a été ordonné en 1978. Il était alors curé de l’église Saint-Jean-Bosco. Il a été prêtre dans la région durant une bonne période de sa carrière. Il avait rejoint le comité national de Jeunesse Ouvrière Catholique dans les années 80 et avait rempli un mandat à Farnham dans les années 90 avant de revenir s’installer à Saint-Ours en 2000.
Il s’est impliqué dans la communauté notamment en participant à Saint-Ours en fête et à Mémoires de Saint-Ours. Il se rappelle aussi la mobilisation de la population pour rénover le perron de l’église en 2007.
« La corvée a duré deux mois. Des fois, il y avait quatre ou cinq personnes au travail. D’autres fois, on pouvait voir 25 personnes. Cette rénovation a mis des gens qui ne se voyaient plus en relation. Ils se sont retrouvés. C’est là que je me retrouve dans mon rôle. De l’extérieur, on voyait une simple rénovation, mais c’était aussi une rénovation de personnes », raconte-t-il.
Un être rassembleur
Il laissera derrière lui un bel héritage, soutient Myriam Arpin, qui a participé avec lui à l’organisation de Saint-Ours en fête. « Benoit [Côté] a changé la vie à Saint-Ours. C’est lui qui a donné le goût de s’impliquer à Saint-Ours. C’est une personne rassembleuse », ajoute-t-elle.
Christiane Arpin, impliquée dans la Fabrique de Saint-Ours, a accompagné le prêtre dans chacun de ses projets depuis 2000. Elle peine à réaliser son départ. « Les cinq paroisses l’aiment. Il est si disponible. Des gens viennent à Saint-Ours pour les baptêmes et les mariages parce que c’est lui. Il est devenu un très bon ami. C’était si facile travailler avec lui. »
Le maire de Saint-Ours, Sylvain Dupuis, salue le travail et l’implication du prêtre. « On avait le privilège d’avoir un curé qui ne se limitait pas juste à son mandat. Il était impliqué dans la communauté. […] On perd un bon joueur d’équipe. On a organisé un spectacle rock sur le parvis de l’église l’année dernière pour la Fête nationale. Il a embarqué tout de suite. Il disait que l’église était pour tout le monde. C’est quelque chose! C’était un bon curé.»
L’abbé Côté s’occupait des paroisses Saint-Ours, Saint-Marcel-de-Richelieu, Sainte-Victoire-de-Sorel, Saint-Robert et Saint-Aimé. Les paroisses recevront le curé Éric Coulibaly le 1er octobre.