« Il faut mener tout de front, mais il nous faut absolument trouver un partenaire privé. La ville ne peut pas supporter seule les investissements. Il y a des intérêts, mais nous sommes contraints à des accords de confidentialité », affirme le commissaire industriel, Jacques Thivierge.
Le commissaire industriel espère conclure cette entente au cours de la prochaine année afin de commencer la construction du terminal. Cela permettra entre autres d’effectuer du démarchage auprès du gouvernement du Québec. Le projet total s’évalue actuellement à 60 M$.
« Notre projet ne correspond pas aux programmes en place. Ces programmes de subventions ont été mis sur pied pour des projets d’agrandissement ou d’ajout d’équipement. Dans notre cas, on parle plutôt d’une reconversion totale. En sauvant les fondations résiduelles de l’ancienne centrale thermique, on va mettre en place la fondation du complexe portuaire. […] On se situe complètement dans l’esprit du développement durable », explique-t-il.
Après avoir obtenu le financement, le projet devra être soumis à l’analyse de l’Agence canadienne d’évaluation environnementale.
Les derniers terrains sur le point d’être achetés
Le 20 août, la Ville a autorisé la signature du contrat d’achat des trois derniers terrains de l’ancienne centrale thermique d’Hydro-Québec. La Ville possède déjà quatre autres terrains. Au total, près de sept millions de pieds carrés seront disponibles à des investissements industriels. La Ville lorgnait ces parcelles de terre, situées sur la route Marie-Victorin, depuis 2015.
« On ne révèlera pas les détails de l’entente en raison des vérifications diligentes. On doit vérifier qu’Hydro-Québec a bien fait ce qu’elle devait faire pour réhabiliter le terrain. On est là-dedans. Il faudra signer l’entente auprès d’un notaire. On espère faire des annonces officielles en octobre », ajoute-t-il.
Le commissaire industriel travaille activement au sein d’un comité de la zone industrialo-portuaire, qui rassemble des intervenants du développement économique et des représentants des différents ministères impliqués.
« Ça favorise les entrées dans les ministères. On peut discuter des enjeux autour d’une table où toutes les personnes concernées sont là. On est conscient que lorsque les gens d’affaires veulent investir, la fenêtre pour un go est étroite », mentionne-t-il.
« Le téléphone sonne plus souvent qu’avant. L’intérêt pour investir ici a augmenté », conclut-il.