« Là où le bât blesse, ce sont nos mathématiques. Il s’agit encore d’un défi colossal. On est en dégringolade. L’écart avec la province se creuse », constate la directrice des Services éducatifs de la CS, Martine Rondeau.

La CS a placé cet enjeu parmi ses priorités au sein de son nouveau plan d’engagement vers la réussite 2018-2022, présenté aux commissaires le 18 septembre. En 2014, 39,6% des élèves en mathématiques Culture, société et technologie (CST) avaient réussi l’épreuve unique du ministère. L’année suivante, le taux de réussite avait diminué à 37,1%. Les taux de réussite représentent le pourcentage des élèves ayant obtenu la note de passage ou une note supérieure à un examen du ministère.

L’année dernière, l’épreuve avait été assez catastrophique à travers l’ensemble de la province, se remémore Mme Rondeau.

« On pouvait l’expliquer par l’examen. Ce sont des épreuves uniques, mais elles ne sont pas toujours de la même équivalence de force. On pouvait voir un changement drastique. Cette année, la province a bien performé. Nous, on a sous-performé. Ça ne s’explique pas par l’épreuve, mais dans nos modalités et notre enseignement. Il faut revoir nos façons de faire », assure-t-elle.

Dans les jours qui ont suivi le dévoilement de ces résultats aux commissaires scolaires, elle a rencontré les directions d’école afin d’élaborer un plan d’action.

« Il y a plusieurs éléments à regarder. Il y a les critères de sélections pour la séquence plus forte, en mathématiques Sciences naturelles. Dans les critères de sélection, on marque une moyenne de 75% très souhaitable. Il y a des élèves en bas de ça. Ces élèves-là n’avaient pas nécessairement les préalables. C’est un élément sur lequel on doit se questionner. C’est bien beau offrir des chances, mais on met l’élève en échec d’emblée, il faut se réviser », observe-t-elle.

Il y a deux ans, la CS avait embauché une conseillère pédagogique. Le temps qu’elle développe des actions, elle a quitté son poste. La conseillère pédagogique engagée par la suite a quitté deux mois après son entrée en poste, temporairement pour des raisons de santé.

« On a cette vulnérabilité quand on a des personnes pour accompagner les enseignants. C’est plus facile quand les enseignants sont accompagnés vers des pratiques plus efficaces. Malheureusement, c’est une discipline où on a travaillé en dents de scie. Ça se reflète sur nos résultats. Ça n’a pas une corrélation directe, parce que c’est multifactoriel. Ce n’est pas un élément gagnant pour nous dans ce contexte-là », croit-elle.

Des bons résultats en d’autres matières

La directrice des Services éducatifs se montre fière des résultats obtenus à l’épreuve écrite en Français 5e secondaire. Le taux de réussite (78,5%) est légèrement supérieur à la province (78,3%).

En Sciences et technologie en 4e secondaire, le taux de réussite a fait un bond de neuf points comparativement à l’année passée.

« Si on regarde les années subséquentes, on a vraiment une belle remontée. On a un écart de 1,3% avec la province. L’année passée, on avait un écart de 10 points avec la province . Quand on a un écart de 1,3% avec la province, on considère l’écart assez négligeable. Un écart en bas de 3%, on est très content », affirme-t-elle.

Le programme en Histoire, éducation et citoyenneté a été changé l’année dernière. Il n’y avait pas d’épreuve unique ministérielle. La CS n’a pas ouvert de cohorte en mathématiques Technico-sciences en raison d’un nombre trop faible d’inscriptions.