Actuellement, toutes les écoles en milieu urbain sont pleines. La CS dépose d’ailleurs une troisième demande pour obtenir le financement qui servira à la mise aux normes et à l’agrandissement de l’école Saint-Viateur.
« On sait qu’il y a une problématique d’espace. Il est possible de développer une solution novatrice. Dans d’autres régions, des villes ont par exemple cédé un bâtiment à la CS. On veut faire appel aux entreprises privées et à la municipalité. On veut que ça devienne un projet de communauté », affirme l’une des membres fondatrices du projet, Julie Collette.
Le comité s’est déplacé au conseil des commissaires qui s’est tenu le 18 septembre pour y déposer les résultats d’un sondage réalisé au mois de mai auprès de 319 familles de la région. De ce nombre, 92,5% ont répondu désirer inscrire leur enfant dans une école primaire alternative. La réponse a été également favorable concernant l’ouverture d’une école secondaire alternative.
Les familles ayant répondu au sondage avaient au total 147 garçons et 129 filles âgés entre 3 et 10 ans. Plus de 70% du personnel enseignant ayant répondu au sondage serait intéressé à travailler dans une école alternative.
« On voulait savoir si on était seulement 10 ou 12 personnes qui voulaient une école alternative. On a évité les doublons. On ne voulait pas de beaux chiffres, mais des chiffres réalistes. […] Ce n’est pas un projet qui s’essouffle. Au contraire, il prend de l’ampleur », assure Mme Collette.
Le comité a aussi l’appui du Réseau des écoles publiques alternatives du Québec et de l’ancien directeur d’école alternative Michl Nicholson. Le comité fondateur est formé de 12 membres, appuyés par une trentaine d’autres membres.
Un dossier en analyse
La CS n’a pas encore pris position dans le dossier, affirme le président Denis Rajotte. « Je leur ai dit qu’on recevait leur demande et qu’on regarderait le dossier en session de travail éventuellement. On n’est pas contre, mais il faut regarder les dispositions pour [réaliser le projet]. »
Il ajoute notamment que le manque d’espace dans les écoles en milieu urbain sera l’un des enjeux majeurs.
Le projet d’école alternative a repris naissance en janvier grâce à l’intervention d’un élève âgé de 9 ans, Isaac Dandonneault. Dans une lettre envoyée à différents intervenants, il avait avoué ne pas aimer devoir rester assis sans bouger et sans parler pendant de nombreuses heures.