Au moment de mettre sous presse, il avait récolté 23,1% des votes. Le candidat a montré sa déception en fin de soirée devant les partisans du parti politique, réunis chez Audrey Traiteur sur la rue Augusta.
« Je vais d’abord vous dire ce qui me brûle les lèvres, c’est que je vous aime. Je suis touché au cœur, chers militants et militantes, de la confiance que vous avez investie en moi. L’énergie que vous avez déployée, elle me bouleverse. […] Ce fut un honneur immense pour moi d’être un candidat à deux reprises, d’en avoir été député pendant trois ans et demi », a-t-il déclaré quelques minutes après sa défaite.
Une vingtaine de partisans se sont rassemblés pour remercier l’implication de l’ancien député. Le député fédéral dans Bécancour-Nicolet-Saurel, Louis Plamondon, et l’ancien député du Parti québécois, Sylvain Simard, ont également soutenu M. Rochon.
Sylvain Rochon a été élu lors de l’élection partielle en 2015. « J’adresse une déclaration d’amour à tous les Richelois et Richeloises. Cet amour que j’ai pour vous, les résultats n’y changent strictement rien. Je reste, ce soir, parmi vos plus grands fans. Je suis un admirateur de l’énergie que vous déployez à animer vos villes et villages. Ce fut un bonheur incroyable de vous appuyer là-dedans de toutes mes forces », affirme M. Rochon.
Il a aussi souligné sa déception de voir les résultats de l’ensemble du Parti québécois dans la province. « Je suis triste de voir défaits tant de candidats du Parti québécois, des députés qui étaient devenus de grands amis, dont l’Assemblée nationale se passera de la compétence. Cette tristesse-là va passer », ajoute-t-il.
Le politicien a terminé son discours en saluant le député élu et candidat pour la Coalition Avenir Québec. « Je veux féliciter Jean-Bernard Émond pour sa victoire. C’est une victoire étincelante. C’est ta soirée. C’est ton mandat. Moi c’est terminé. Je souhaite le mieux pour Richelieu. »
En entrevue après son discours, M. Rochon a refusé de commenter le choix des électeurs qui ont choisi de changer de voix après 24 ans de fidélité au Parti québécois ni de dresser un bilan de son implication politique.
« Je ne suis pas dans l’analyse. Il y a une victoire étincelante, convaincante. C’est le moment que la région a choisi de vivre. Je respecte tout à fait ça. Le bilan de Sylvain Rochon, je ne suis pas sûr que les gens aient envie d’entendre ça. Pas plus que mon analyse savante de la conjoncture. Je n’ai pas vraiment envie de me livrer à ça », a-t-il répondu.
Après avoir mené trois années intenses en politique active, il compte prendre une pause afin de réfléchir sur la suite des choses. « Je n’ai aucun projet précis. Je vais réfléchir à ça », a-t-il conclu.