Impliqué au sein de l’Association générale des étudiantes et étudiants du Cégep de Sorel-Tracy (AGEECST) et de l’Association de baseball amateur du Bas-Richelieu (ABABR), Félix Boucher a tout de suite accepté l’invitation à se joindre au comité jeunesse.
« Les jeunes sont capables de faire la différence. Des fois, il y a une moins grande connexion entre les institutions et les jeunes. Ce n’est pas la faute à personne, mais cette initiative donne une belle opportunité. Il y a une belle représentativité des différents groupes d’âge. Ça permet de voir où va la Ville. On a aussi senti une belle réceptivité de sa part », mentionne-t-il.
Les avis publics et le site Internet de la Ville de Sorel-Tracy ne sont pas les moyens traditionnels utilisés par les jeunes pour s’informer. De son côté, Samuel Brouillard croit que l’un des meilleurs moyens de joindre les jeunes est par l’organisation d’événements.
Il est bénévole, depuis qu’il est tout-petit, au Groupe d’entraide Sorel-Tracy (G.E.S.T.). Il a d’ailleurs organisé l’événement Riverside où près de 300 voitures ont été exposées au quai Catherine-Legardeur. Cela lui a permis de remettre près de 4 000$ en dons au G.E.S.T. Depuis, il s’implique également au sein du conseil d’administration de l’organisme.
À l’instar de Félix Boucher, Samuel Brouillard a intégré le comité jeunesse de la Ville de Sorel-Tracy. « Je n’avais jamais pensé à m’impliquer au niveau municipal. On m’a approché et j’ai accepté. Je trouve ça le fun qu’on donne une place aux jeunes. J’espère que d’autres jeunes vont s’impliquer plus, sortir de leur zone de confort. Ils disent qu’il ne se passe rien. Si personne ne fait rien, il ne se passera rien », affirme M. Brouillard.
Un trou de service
La première rencontre du comité jeunesse s’est tenue le 25 octobre. Il est composé de six jeunes âgés entre 12 et 25 ans, soit Félix Boucher, Virginie Fredette, Lorie-Anne Lachapelle, Maude Lajoie, Léanie Lajoie et Samuel Brouillard. Deux conseillers, Olivier Picard et Sylvie Labelle, et une représentante du Service des loisirs, Christine Bouvette, s’ajoutent au comité.
« On veut mettre en place des projets. Je suis jeune. J’ai 28 ans, mais je ne peux pas me mettre à la place d’une fille de 12 ans. On a des idées comme le terrain synthétique ou le complexe sportif. On veut voir si on va dans la bonne direction. […] On a une population vieillissante. On veut garder nos jeunes dans la région. On se demande : qu’est-ce qui fait qu’un jeune va choisir Sorel-Tracy plutôt qu’une autre ville? C’est facile à répondre, mais les solutions sont complexes », observe le conseiller Olivier Picard.
Le comité jeunesse a, entre autres, comme mandat de faire des recommandations et de donner son avis sur des sujets ayant de l’intérêt pour les jeunes, de travailler sur divers projets qui les touchent directement et d’apporter des suggestions pouvant aider le conseil à sa prise de décision.
« Les jeunes ont proposé des idées qu’on n’avait pas pensé et qui ne sont pas très couteuses. Pourtant, elles étaient évidentes pour eux. Il y a eu des suggestions intéressantes. L’objectif ultime est d’avoir un plan d’action avec des objectifs concrets », conclut M. Picard.
Le plan stratégique Fais ta marque au point mort
Plus d’un an après la tenue d’une série de consultations publiques auprès des jeunes sous le thème Fais ta marque, la MRC de Pierre-De Saurel n’a pas réalisé les objectifs décrits dans le plan stratégique.
La MRC aimpliqué les jeunes, âgés entre 18 et 35 ans, afin d’élaborer un plan stratégique adopté à l’été 2017. Entre 350 et 500 personnes ont participé aux différentes consultations publiques et au sondage mis en place par le Comité régional de développement (CRD).
« Ce qu’on a essayé de faire, c’est de capter ce qui se faisait déjà. Il y a tellement de personnes qui travaillent sur plein d’affaires dans la région. Le CRD s’est joint à ce qui se faisait déjà », explique le maire de Massueville Denis Marion, qui préside le CRD.
Le plan stratégique a déterminé trois priorités : la qualité de vie, la vitalité économique et la formation et l’éducation. « Il y a ce qu’on souhaite réaliser et le processus pour y parvenir. La réalisation est difficile. Je suis conscient que c’est plutôt abstrait. Fais ta marque a permis de reprendre contact dans une optique d’échanges et de partenariat », ajoute-t-il.
Une trentaine de jeunes se sont montrés ouverts à être consultés s’il y a lieu. À l’heure actuelle, aucun projet ou idée n’ont été soumis aux jeunes. « On n’est pas rendu là. On veut reprendre les chantiers », souligne M. Marion.