La Ville avait déposé un projet de loi d’intérêt privé afin d’obtenir les compétences, qui lui sont actuellement interdites, de négocier avec des entreprises privées pour construire une route à usage privé. En mars 2017, l’ancien député de Richelieu, Sylvain Rochon, avait retiré le projet de l’ordre du jour en commission parlementaire. Il avait affirmé que les Forges de Sorel, l’un des principaux utilisateurs de la route industrielle, ainsi que la Ville de Sorel-Tracy s’opposaient au tracé.
« C’est toujours d’actualité. C’est un dossier complexe. Le projet avait été remis à plus tard. Rien n’avait bougé. Avec le changement de législature, tous les projets de loi qui n’ont pas été adoptés deviennent caducs. On est en train d’évaluer les meilleures options », affirme le maire de Saint-Joseph-de-Sorel, Vincent Deguise.
À l’époque, M. Rochon se réjouissait de l’étude de faisabilité d’un nouveau tracé. Toutefois, ce nouveau tracé a été immédiatement rejeté du revers de la main. Il se situait à l’ouest de la ville. Il aurait fallu déplacer des pylônes électriques, une voie ferrée et un cimetière.
« Le tracé se situait derrière une école et de l’aréna. C’était beaucoup plus complexe. C’était une solution coûteuse. Au final, on croit qu’on aurait simplement déplacé le problème. On croit que les enjeux de sécurité ne seront pas réglés », mentionne M. Deguise.
Aujourd’hui, les camions lourds empruntent le secteur résidentiel pour rejoindre l’autoroute 30. Selon le conseil municipal, ce parcours menace la sécurité de ses citoyens. Le tracé envisagé devrait passer à l’est de la Ville sur des terrains privés.
La Ville doit donc recommencer les démarches qu’elle avait entamées pour faire adopter son projet de loi d’intérêt privé. Elle compte laisser le nouveau gouvernement s’installer, mais espère faire avancer le dossier en 2019. Elle a rencontré le nouveau député de Richelieu, Jean-Bernard Émond, pour lui exprimer sa volonté.
« C’était la première chose à faire pour relancer le projet. Il faut aussi considérer les préoccupations des partenaires industriels et la Ville de Sorel-Tracy. On reprend le dossier », conclut M. Deguise.
Des partenaires ouverts
Le maire de Sorel-Tracy, Serge Péloquin, assure être ouvert à travailler sur ce dossier. « On doit le faire ensemble. Les entreprises, les élus et les citoyens doivent être mis dans le coup. Tout devrait être en place pour trouver un consensus. On est très positif. »
Le nouveau député de Richelieu, Jean-Bernard Émond, abonde dans le même sens. « J’ai rencontré individuellement les parties concernées et nous avons convenu, ensemble, d’aborder ce dossier avec une approche de collaboration pour faire en sorte d’en arriver à un projet de tracé qui sera favorable à tous. Le transport par camion est appelé à être en croissance dans la région et il est important d’agir afin que les citoyens ne subissent pas négativement les effets collatéraux de notre développement économique. »