Âgée de 20 ans, l’étudiante a entamé sa première session à l’Institut de technologie agroalimentaire à Saint-Hyacinthe dans le programme de productions animales. Fille d’un producteur de la région et impliquée dans la relève de l’Union des producteurs agricoles (UPA) Richelieu-Yamaska, Alexandra Cournoyer veut tenter d’aider les gens de son milieu.
« Je voulais aider et c’est pourquoi j’ai décidé de lancer une pétition pour que nous soyons entendus. Nous voulons que l’accord soit détruit parce qu’il faut assurer la stabilité et la prospérité des secteurs sous la gestion de l’offre. Il faut protéger ce que nous avons », argumente la jeune femme.
Dans sa pétition, elle demande au gouvernement du Canada de prendre acte du mécontentement de l’ensemble du Québec concernant l’AEUMC, de rejeter l’accord s’il n’est pas accompagné de mesures de soutien à la hauteur des pertes des producteurs afin d’assurer la stabilité des secteurs et de mettre en place des normes obligatoires d’étiquetage permettant aux consommateurs de connaître la provenance du lait utilisé dans les produits laitiers qu’ils achètent.
Depuis sa mise en ligne, la pétition intitulée Pétition contre l’AEUMC est disponible sur le site web de la Chambre des communes et a accumulé plus de 1 370 signatures de gens provenant de partout au Canada. Alexandra Cournoyer espère que tous les gens, surtout ceux de la région, l’appuieront dans sa démarche. Les signatures seront recueillies jusqu’au 22 février.
« J’ai décidé de partir la pétition pour aider les producteurs de lait de la Montérégie qui sont particulièrement touchés. J’aimerais atteindre au minimum 5 000 signatures afin que le gouvernement revienne sur sa décision », conclut-elle.
Les producteurs de lait de la région avaient été particulièrement dévastés en octobre dernier de connaître les nouvelles dispositions de l’entente, signée dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre. Même si la gestion de l’offre était maintenue, le gouvernement canadien a rendu accessible le marché à la hauteur de 3,59% aux Américains, ce qui entrainera une perte de revenus énorme pour les producteurs locaux.