Le parcours de la mère de famille est très atypique. Elle a une formation en éducation spécialisée, un domaine qu’elle a délaissé avant de se diriger vers la gestion hôtelière après quelques voyages humanitaires à l’étranger. Elle a travaillé pour plusieurs organisations à Montréal comme le Festival Juste pour rire, le Zoofest et le traiteur Avocado.
Après avoir donné naissance à son premier enfant, elle a toutefois décidé, avec son conjoint, de revenir s’installer dans son patelin. Avec un désir de travailler dans le milieu philanthropique, elle a obtenu un poste d’agente de développement à la CDC Pierre-De Saurel il y a deux ans. La Soreloise prendra place à son nouveau siège de directrice générale à la suite du départ de celui qui occupait le poste depuis 13 ans, Jean-François Daigle.
« Ce nouveau défi me stimule beaucoup. Ce n’est pas de l’inconnu pour moi. Je connais bien nos membres, le territoire et la structure de l’organisation en plus de nos partenaires. J’ai un conseil d’administration solide derrière moi. Ce sont d’ailleurs ces membres qui m’ont contactée pour me l’offrir unanimement, à la suggestion de M. Daigle. Je suis multitâche et touche-à-tout. Je n’ai pas peur d’aller de l’avant et d’essayer de nouvelles choses. Je veux sonder les gens, mais ne pas attendre dix ans avant de passer à l’action aussi », souligne la directrice générale.
L’union fait la force
Un défi qu’elle aura à relever pendant son mandat est celui de la mobilisation de ses membres. Selon Gabrielle Gélinas Saint-Ours, les différents organismes travaillent actuellement plus à l’interne sur leurs propres dossiers.
« Tout le monde est dans ses tâches et ses missions personnelles. On se voit moins. Ce sera donc d’aller consulter tous les gens et de faire des projets communs. Tout le monde tire sur sa couverte afin d’avoir du financement, c’est le nerf de la guerre. L’important aujourd’hui, c’est de se tenir ensemble et de regarder ce que nous pouvons faire de façon commune sur tout le territoire de la MRC de Pierre-De Saurel. Nous avons un centre urbain et des milieux plus ruraux, on doit voir ce que nous pouvons faire en équipe et ne pas se dédoubler », pense-t-elle.
Si ce dossier est sur sa liste en priorité, elle sera occupée dès son arrivée à la planification du Gala de l’action communautaire qui se tiendra le 28 mars prochain. Par la suite, elle se penchera sur les dossiers de son prédécesseur et décidera les orientations sur lesquelles elle travaillera avec son équipe au cours de la prochaine année.
« Nous avons 70 organismes. C’est beaucoup. Je ne suis pas au courant nécessairement de tous leurs besoins. On a des organismes un peu partout, quelques-uns pas encore membres et des nouveaux membres. Je dois regarder tout cela et apprendre ce qui s’est passé pendant mon absence. J’ai hâte d’entrer en fonction et de regarder tout ce qu’il y a à faire », conclut Gabrielle Gélinas Saint-Ours.