« C’est une relation privilégiée entre gens d’affaires qui se retrouvent pour exposer leurs problèmes et les mentors sont là pour aider à trouver une solution. C’est aussi une façon de sortir de l’isolement, car souvent les entrepreneurs sont seuls et la famille n’est pas outillée pour les aider. Le mentorat offre une perspective externe et la majorité des mentors affirment qu’eux aussi retirent quelque chose de cette relation », explique la directrice générale du CLD Pierre-De Saurel, Josée Plamondon.
Ainsi, ce jumelage basé sur le transfert de valeurs et d’expertise permet, entre autres, d’augmenter le taux de survie des entreprises et de faciliter leur croissance.
« Ma façon de faire le mentorat est de poser beaucoup plus de questions que je peux apporter de réponses. Il faut que ça vienne d’eux. Le bilan de l’entreprise et les chiffres ne m’intéressent pas tant que ça. C’est l’humain qui m’intéresse et j’y accorde beaucoup de temps. J’aborde avec eux des sujets comme la vie familiale, je reçois des confidences sur les angoisses, les nuits blanches et les fins de mois. Tout le monde passe par là et c’est important d’en parler », commente l’un des mentors de l’équipe du CLD, Yves Bérard, président de la brasserie Le Loup Rouge.
Ce dernier a reçu en 2018 la certification « mentor diamant » lors des Rendez-vous 2018 Réseau M. Il mentionne retirer beaucoup de bénéfices de son expérience de mentor.
« Ça te ramène toujours aux principes de base et ça te force à te remettre toi-même en question. Ça demande beaucoup d’humilité également. À l’occasion, on croit que notre mentoré ne prend pas la bonne décision et il finit toujours par nous surprendre. Il y a beaucoup à apprendre de part et d’autre et c’est extrêmement valorisant », de conclure M. Bérard.