Son séjour à Cannes aura été haut en couleur. « On ouvrait le Festival. Quand on est arrivé, on n’a pas pu se mettre dans le bain tranquillement. Le matin du 15, on s’est fait préparer parce qu’il y avait une ronde d’entrevues. On a parlé avec des médias de partout dans le monde, que ce soit la Russie ou les Pays-Bas. On a fait beaucoup d’entrevues pour la France. Ensuite, c’était la séance photo officielle et la montée des marches en soirée. Les médias étaient là, tout le monde nous demandait notre impression, c’était irréel, comme un bombardement. Ç’a été comme ça les trois premiers jours », lance la comédienne.
Elle décrit son séjour comme une expérience hors du commun. « Quand tu commences sur un projet comme celui-là, tu n’as jamais l’impression que ça va finir de cette façon, souligne-t-elle. C’est vraiment le meilleur scénario possible ».
Ce rôle dans La femme de mon frère de Monia Chokri est son premier rôle principal au cinéma. Elle confie que le tournage s’est très bien passé et que la complicité avec le comédien Patrick Hivon, qui interprète son frère, a été immédiate.
Plus qu’un métier, une vocation
D’aussi loin qu’elle se souvient, Anne-Élisabeth Bossé a toujours voulu être dans le domaine des arts. « Dès que je suis rentrée au secondaire, j’étais en mode parascolaire. Avec mon amie Marie-Christine Lachance, qui est maintenant metteure en scène dans le monde de l’humour, on a fait le spectacle du millénaire. On travaillait tellement fort, on se mettait sur le bord de la mononucléose. J’ai fait partie de la Bande à Bernard, de la troupe de théâtre Les Alexandrins, je faisais tout ce qu’on pouvait faire artistiquement à l’école », se souvient-elle.
Certains enseignants ont aussi marqué son parcours scolaire à l’École secondaire Bernard-Gariépy. « Le premier contact avec le théâtre que j’ai eu, c’est avec Yvan Lamontagne. On avait fait un spectacle de marionnettes géantes. Il m’a montré jusqu’où ça pouvait aller le théâtre. Il y a aussi Gilles Neault, le prof de musique. Je faisais partie de l’harmonie », mentionne l’artiste.
Plusieurs cordes à son arc
La comédienne, connue pour ses différents rôles à la télévision, entre autres dans Série Noire, En tout cas et Les pays d’en haut, revêt aussi le chapeau d’animatrice et d’humoriste. Cet été, elle animera son premier gala Juste pour rire en solo. « À chaque fois qu’on m’offre un projet comme ça, j’ai mal au ventre, je suis nerveuse, je me dis que je ne devrais pas dire oui, mais je finis toujours par accepter. Quand ça arrive, j’ai le goût de mourir puis à la fin, je suis super contente, mais je dis toujours que c’était la dernière fois! », lance-t-elle en riant. D’ailleurs, cette dernière avait considéré l’École nationale de l’humour, avant de faire son entrée au Conservatoire d’art dramatique de Montréal.
La Soreloise d’origine fera partie de la distribution du prochain Bye Bye, mais ne sait pas encore à quoi sa participation ressemblera. « Je n’ai pas hésité avant d’embarquer, j’adore faire des sketchs, avoue-t-elle. Le Bye Bye, c’est une des grandes traditions qu’on a, je suis touchée d’avoir été considérée. »
Impliquée auprès de la Fondation de l’Hôtel-Dieu de Sorel
Malgré ses différents projets, Anne-Élisabeth Bossé trouve important de s’impliquer, entre autres pour la Fondation Hôtel-Dieu de Sorel. « Toute ma famille du côté de ma mère est à Sorel-Tracy. Ma mère travaille à l’Hôtel-Dieu. Je suis en contact avec la région par ces gens-là. J’ai aussi parlé au ministre Barrette à la radio pour avoir le bronchoscope. Ça me tient à cœur », souligne-t-elle.
Anne-Élisabeth Bossé tient le rôle principal dans le film La Femme de mon frère de Monia Chokri, présentement en salle. On pourra la retrouver sur scène à la salle Wilfrid-Pelletier le 18 juillet pour une Soirée Carte Blanche dans le cadre du Festival Juste pour rire. Elle sera à la barre de l’émission de radio du retour à la maison L’été, c’est fantastique à Rouge à compter du 25 juin.