12 septembre 2019 - 15:19
Hommage à l'architecte Jacques Racicot
Un chef-d’œuvre en terme d’ensemble architectural
Par: Sébastien Lacroix
Patrick et Serge Péloquin en compagnie des filles de Jacques, Karen et Anick Racicot, lors du dévoilement de la plaque.
Photo Sébastien Lacroix | Les 2 Rives ©

Patrick et Serge Péloquin en compagnie des filles de Jacques, Karen et Anick Racicot, lors du dévoilement de la plaque. Photo Sébastien Lacroix | Les 2 Rives ©

Une plaque en l'honneur de Jacques Racicot a été dévoilée.
Photo Sébastien Lacroix | Les 2 Rives ©

Une plaque en l'honneur de Jacques Racicot a été dévoilée. Photo Sébastien Lacroix | Les 2 Rives ©

L'édifice Jacques-Racicot abrite la cour municipale, le CTTEI, la caserne secondaire et le Service des ressources humaines. Photo Sébastien Lacroix | Les 2 Rives ©

La Ville de Sorel-Tracy a rendu un hommage posthume à Jacques Racicot, un architecte qui a posé sa signature sur le paysage architectural de la région. Le bâtiment du 3025, boulevard de Tracy, qui abrite notamment la cour municipale et le Centre de transfert en technologique en écologie industrielle (CTTEI), a été nommé en son nom et une plaque en sa mémoire a été dévoilée.

Entre 1960 et 1980, Jacques Racicot a réalisé l’architecture de nombreux bâtiments qui ont plongé Sorel-Tracy dans la modernité. « Des conceptions qui ont marqué l’imaginaire de la population et qui se démarquent par leur audace et leur originalité », a fait valoir le maire Serge Péloquin.

L’architecte avait d’abord collaboré à la réalisation des appartements blancs près de l’Hôtel-Dieu, en 1963-64. Ce qui, à l’époque, était l’équivalent des condos ou des lofts d’aujourd’hui. En 1966, il avait été très actif, réalisant la mairie de Tracy, le centre culturel de Tracy, le centre de formation professionnelle en plus de commencer la piscine Laurier-R. Ménard. Il avait ensuite été derrière l’architecture de l’école secondaire Fernand-Lefebvre (1968-1969), le palais de justice de Sorel-Tracy (1970), la capitainerie de la Marina de Saurel (1976) et le Cégep de Sorel-Tracy (1980).

Après son passage dans la région, il a habité la Capitale Nationale, réalisant encore une fois d’importants édifices pour Desjardins et la Ville de Lévis-Lauzon dont les connaisseurs soulignent encore l’audace.

Un passionné

Dans un bref cours d’histoire, le président du comité du Patrimoine de la Ville de Sorel-Tracy, Patrick Péloquin, a remémoré toute l’importance qu’ont pris les bâtiments de Jacques Racicot dans l’histoire de Tracy qui, en 1963, présentait un plan d’urbanisme qui était révolutionnaire.

Un vaste centre civique de 80 acres dans lequel on trouve quatre grandes zones : une administrative, une récréative, une culturelle et une commerciale. Un terrain bordé des grandes voies de circulation de l’époque où établir le centre de la ville de Tracy.

L’endroit sera nommé la Cité des jeunes et se trouve exactement où Jacques Racicot laissera sa marque en s’inspirant de deux courants architecturaux en provenance de la France et des États-Unis.

D’abord de Charles-Édouard Jeanneret-Gris, aussi connu sous le pseudonyme de Le Corbusier. Celui-ci voulait de grands bâtiments massifs en béton armée, de couleurs blanches et avec des espaces dégagées pour les mettre en valeur. Des bâtiments avec des lignes simples, des planchers décloisonnés, des toits terrasses et de nombreuses fenêtres.

Un style qu’il adaptera en s’inspirant de Frank Lloyd Wright qui voyait l’architecture comme une forme d’art. Jacques Racicot fera un mélange de ces styles en cherchant à susciter une émotion ou de la curiosité. En concevant par exemple, la piscine municipale sous la forme d’une vague. « Ça va donner à Sorel-Tracy un chef d’œuvre en terme d’ensemble architectural », opine Patrick Péloquin.

Yvon Deschenaux, qui a été le seul employé de Jacques Racicot de 1961 à 1976, s’est souvenu avec passion de ses années avec l’architecte qu’il considère comme son mentor. « C’était passionnant, raconte-t-il. Ç’a été 15 années agréables, en raison du style d’architecture que l’on montait et les problèmes que l’on rencontrait avec les structures ou les mécaniques qu’amenaient ses lignes audacieuses, raconte-t-il. C’était quelqu’un qui avait un caractère fort, mais un travailleur et un créateur. Ça ne le dérangeait pas de déplacer les plans pour refaire quelque chose qui avait changé sa façon de voir la bâtisse. Il fallait que ce soit exactement ce qu’il voulait réaliser. »

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