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Un premier symptôme qui a fini par éclater par le retrait du financement de la Ville de Sorel-Tracy des développements agricole et culturel prétextant un dédoublement des services. Ce qui a mis le feu aux poudres à la MRC de Pierre-De Saurel.
On y précisait que la Politique culturelle semblait satisfaire aux exigences de la majorité des municipalités, mais qu’elle était en remise en doute par quelques-unes. Des inconforts étaient aussi exprimés sur le fait que la MRC et certaines municipalités ont adopté des politiques familiales entraînant un dédoublement d’actions.
L’IGOPP est aussi d’avis qu’il faudrait tracer une ligne entre les actions régionales, comme la sécurité, l’aménagement du territoire, l’habitation et le transport, ainsi que les actions locales, telles que les loisirs, la culture et la vie communautaire « de façon à éviter les litiges ».
« Des discussions devront être tenues sur le rôle à assumer par la ville-centre en matière de développement économique » et les organismes qui y sont liés (MRC, Ville, SADC, CDC, SDE, CLD, et CCIST) devront entreprendre « une réflexion approfondie de leur stratégie commune d’actions visant à réduire les structures et les lourdeurs de fonctionnement croisées pour maximiser les fonds disponibles », soulevait le document.
Le rapport insiste aussi sur la notion de complémentarité entre les actions de développement économique local et régional, donnant en exemple le CLD de Pierre-De Saurel qui a une expertise reconnue en matière de développement économique et figure comme acteur privilégié du développement du territoire.
« Il faudra en tenir compte dans la réflexion globale, suggère l’IGOPP. Nous attirons votre attention sur la transformation alimentaire dans le Plan stratégique de développement, qui constitue un des axes prioritaires d’intervention. Le CLD ne pourrait-il pas être mis à profit dans le développement de la zone agricole de la MRC? »
L’Institut soulignait également qu’il y aurait lieu de tenir chaque année un Forum stratégique réunissant les élus, les directeurs généraux, secrétaires-trésoriers, gestionnaires des municipalités et les acteurs du développement économique, touristique, et autres pour échanger, se concerter et s’entendre sur des actions collectives à mener pour la mise en œuvre de la planification régionale.
« Par exemple, la ville-centre pourrait dresser un portrait des actions menées par elle dans son projet de désignation de la zone industrialo-portuaire et la MRC et les municipalités locales ce qu’elles font pour soutenir cette initiative prometteuse pour la grande région », écrit-on.
Du positif à tirer de la MRC
En tout, ce sont 27 recommandations qui sont contenues dans le rapport de 48 pages. Quelques éléments positifs ressortent tout de même de l’exercice.
Le rapport indique que le conseil de la MRC a innové et mis en place des initiatives singulières. Le protocole de gestion des équipements, les services et activités à caractère supralocal et le parc éolien, le premier parc 100 % communautaire au Québec figurent parmi les bons coups.
Le Protocole d’entente entre la MRC et le service adapté et collectif régional de la MRC de Pierre-De Saurel est aussi désigné comme un autre bel exemple de consensus.
Le rapport souligne également que la MRC s’est dotée d’outils administratifs pour être à la fine pointe en matière de gestion des ressources informationnelles, contractuelles et déontologiques. De bonnes pratiques sont aussi constatées au chapitre de la reddition de comptes.