C’est ce que nous a confié le préfet, Gilles Salvas, à l’issue de la rencontre qui s’est tenue en présence d’un conciliateur dans un contexte de « chicane municipale » qui a éclaté à la suite du retrait du financement de la Ville de Sorel-Tracy du développement culturel et du Plan de développement de la zone agricole (PDZA).
Aucune entente n’est intervenue à ce sujet ni sur les autres dossiers en litige, mais la rencontre aurait tout de même donné lieu à un rapprochement entre la ville-centre et les autres municipalités. « Les 12 maires se sont parlés. On a discuté de comment approcher les dossiers et de les prendre un par un », explique le préfet.
« Il s’est posé des questions, naturellement, sur le pourquoi ça s’est passé comme ça, mais on n’a pas approfondi les dossiers. Il faudra s’asseoir ensemble et en reparler, a fait savoir le préfet de la MRC de Pierre-De Saurel. Dans certains cas, il y a eu des rapprochements, mais comme on n’allait pas dans les dossiers précis, on n’avait pas d’orientations pour chacun. »
Le préfet admet qu’il y a eu de la frustration au cours des derniers mois, autant d’un côté que de l’autre, mais que cette rencontre a permis de partir sur de nouvelles bases. « On oublie le passé et on regarde vers l’avenir. On repart en neuf », lance Gilles Salvas.
« Ç’a fait du bien, a noté le maire de la Ville de Sorel-Tracy, Serge Péloquin, qui avait réclamé l’étude sur la gouvernance réalisée par l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques (IGOPP). Parce que ce n’est pas tout le monde qui était au même niveau de compréhension. »
« Ça s’est fait dans le respect et ç’a permis de mieux cerner le rôle et les responsabilités de chacun, autant le préfet, le directeur général, que les maires. On devrait déjà avoir des indications positives dans la compréhension du processus décisionnel, continue-t-il. On devrait avoir des huis clos plus souvent. Cette petite crise n’aurait jamais dû sortir publiquement, mais rien n’arrive pour rien et on en tirera du positif. Ce sera bénéfique. »
Cette rencontre précédait la préparation au budget qui devrait être adopté à la fin du mois de novembre. Le tout pourrait toutefois être reporté au début du mois de décembre, lors d’une séance spéciale, en raison du retard qui a été pris au cours des dernières semaines. « Ça va dépendre si les dossiers se règlent rapidement. Il reste quand même trois semaines, mais il y a beaucoup de dossiers et de demandes d’aides financières et il va falloir négocier », évoque le préfet.
Formation d’un groupe de travail
Par ailleurs, à l’issue de cette journée de travail, la MRC a annoncé qu’un groupe de travail de trois membres du conseil des maires sera formé à court terme.
Avec l’assistance technique du directeur général, ils auront à analyser les recommandations formulées par l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques (IGOPP) et émettre leurs observations.
Ils seront aussi appelés à faire des recommandations concernant certains dossiers pour lesquels les maires se sont engagés à réfléchir pour le développement et l’avancement de la MRC.