« On veut que les pompiers soient capables de juger de la pertinence de faire un appel à un autre service », a expliqué le président du comité régional de la sécurité incendie et civile, Denis Marion, lors de la dernière séance du conseil des maires, le 13 novembre.
C’est que cette nouvelle exigence du MSP fait partie du processus de révision du schéma de couverture de risques en sécurité incendie (SCRSI) qui doit faire l’objet d’une séance publique en décembre. Le document serait ensuite déposé en janvier prochain par la MRC pour recevoir son attestation d’ici le mois de juillet.
Or, en juin dernier, les maires avaient demandé au MSP de détailler les raisons de son argumentaire pour justifier de mettre en place de telles procédures supplémentaires. Le 11 novembre, près de cinq mois plus tard, le MSP a finalement fait parvenir une correspondance à ce sujet.
Une lettre dans laquelle, jugent les maires, le MSP « ne répond pas ». C’est-à-dire qu’il ne détaille pas, pour chacune des municipalités visées, les zones ciblées ainsi que les raisons et l’argumentation motivant le ministère à requérir la mise en place de protocoles de déploiement automatique supplémentaires pour les incendies de bâtiments.
Pour mieux se faire comprendre, les conseillers régionaux ont donc décidé d’adopter une résolution informant le MSP qu’à défaut d’une réponse claire, la MRC déposera son SCRSI révisé pour attestation par la ministre selon les délais prévus.
Les maires s’inquiètent notamment que de faire appel automatiquement aux pompiers de services voisins pourrait entraîner des coûts astronomiques pour certaines municipalités.
Ils estiment que ce ne serait pas nécessairement la solution, d’autant plus que le temps de réponse a toujours été respecté. Sans compter les inconvénients qui pourraient être causés par le fait de déplacer des pompiers d’autres services pour rien lors de fausses alertes.
Fibre optique : la MRC de Pierre-De Saurel appuie le privé
La MRC de Pierre-De Saurel encourage et appuie les entreprises privées qui voudront présenter des demandes financières afin de couvrir l’ensemble des secteurs qui ne sont actuellement pas desservis par un service offrant une vitesse de connexion Internet minimale de 50 mégabits par seconde (mbps).
Les élus font valoir que la Coopérative de services Internet Pierre-De Saurel, qui avait été créée à la demande de la MRC en avril 2010, « ne peut offrir une connexion Internet de cette vitesse, faute de technologie et surtout de l’investissement nécessaire. »
Les forfaits les plus performants offerts par la coopérative sont en effet de 10 mbps et de 25 mbps et ils sont offerts dans certains secteurs seulement. Les autres secteurs doivent se contenter de vitesse allant de 3 mbps à 7 mbps.
C’est pourquoi les conseillers régionaux ont adopté une résolution de principe afin d’espérer profiter du Fonds pour la large bande créé par le CRTC et pour lequel un montant de 750 millions $ sera rendu disponible. Un appel de projets sera d’ailleurs lancé au cours de l’automne 2019.
Ils font valoir qu’une meilleure couverture du service Internet haute vitesse est un projet majeur qui serait prioritaire et structurant pour permettre aux foyers, entreprises et établissements communautaires de suivre l’évolution technologique.
Déployer la fibre optique en milieu rural permettrait aussi aux industries agricoles et acéricoles d’être plus performantes, plaident-ils. Puisque celles-ci sont de plus en plus modernisées. L’accès à des services rapides et fiables leur permettrait ainsi d’automatiser leurs installations et d’échanger des informations avec leurs clients et fournisseurs de façon efficiente.