Un montant de 86 600 $ servira à l’acquisition des robots. Trois convoyeurs et une table tournante seront achetés pour une valeur de contrat de 36 500 $. Le reste du montant de la subvention servira à mettre en place une nouvelle infrastructure réseau dédiée au département et à ses laboratoires.
L’enseignant en technologie de l’électronique industrielle au Cégep de Sorel-Tracy, Philippe Blanchard, souligne que la création de la cellule robotique est en lien avec la refonte du programme faite par le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur du Québec.
« Il y a un programme ministériel qui dicte ce qu’on doit enseigner et la date de la dernière révision, si je me souviens bien, c’est 1992. C’est un vieux programme. Ce n’est pas qu’il n’a pas évolué avec le temps, mais pas du point de vue du ministère. Il y a un nouveau devis ministériel qui va sortir et il va y avoir la refonte du programme. […] Ici, on vise 2021-2022 pour l’implantation », souligne-t-il.
Le ministère investira des montants répartis en plusieurs phases. L’aménagement de cette cellule de robotique fait partie de la première phase.
Le Cégep ne sait pas quel montant le ministère investira pour la deuxième phase. Toutefois, le département aimerait pouvoir aménager une deuxième cellule robotique, qui pourrait être différente de la première.
« On a été pressé de sortir les devis pour ce qu’on voulait. On n’a même pas eu le temps de faire le détail de tout ça. C’est rare, mais c’est le fun, on est poussés par le ministère pour dépenser. On prend le temps de s’asseoir et d’en parler depuis le début de la session, mais avec les cours, c’est difficile », explique l’enseignant, qui assure que cet été, les responsables auront davantage de temps pour se pencher sur l’aménagement des lieux.
Le matériel devrait arriver au Cégep pour la fin mars. L’installation se fera par la suite. Le département souhaite que la cellule soit fonctionnelle pour la prochaine rentrée scolaire.
La robotique en milieu de travail
Le modèle de robot sélectionné pour le Cégep est le IRB 1100 de la compagnie ABB. Celui-ci a la portée d’un bras humain. Les trois seront disposés autour d’une table tournante, comme on retrouve dans l’industrie agroalimentaire. Les robots vont interagir avec les pièces qui vont passer sur la table tournante. Ils vont réaliser différentes opérations et s’échanger les pièces à travers des convoyeurs afin de recréer une petite chaine de production.
« Vu qu’on est beaucoup autour d’industries qui sont en métallurgie, […] on est allé avec des robots industriels, comme ils utiliseraient chez Rio Tinto [Fer et Titane] ou chez [Arcelor]Mittal », précise M. Blanchard.
L’objectif avec le nouveau programme est que les étudiants apprennent à travailler avec les robots industriels et qu’ils apportent cette expertise dans les entreprises. Ainsi, une fois en poste, ils voudront intégrer ces nouvelles technologies, ce qui se fait actuellement à peu d’endroits.
L’équipement servira davantage aux étudiants en technologie de l’électronique industrielle, mais les étudiants de la technique de génie mécanique pourraient aussi aider pour la maintenance.