C’est un demi-million $, provenant du Fonds de 100 M$ du Mouvement Desjardins, qui sera investi au cours des trois prochaines années pour s’assurer d’un déploiement d’activités inclus dans le plan d’action des enjeux de la main-d’œuvre 2019-2021. Un plan lancé l’automne dernier et qui commence à se dessiner.
C’est que la région n’avait pas le choix d’aller chercher du renfort auprès des travailleurs de l’extérieur dans le contexte actuel. Le taux d’emploi des personnes âgées entre 25 et 64 ans est déjà l’un des plus élevés de la province à 83,4 %. Pendant ce temps-là, le taux de chômage de 4,1 % se situe sous la moyenne provinciale de 5,2 %.
Or, la région doit connaître un essor économique au cours des prochaines années. « Varennes se développe à un rythme effréné. Contrecœur, avec la venue du Port de Montréal, va vivre un développement accentué », indique Maud Allaire, la mairesse de Contrecœur et présidente du comité consultatif en main-d’œuvre.
Un comité regroupant des représentants de la MRC, du CJE, le Centre de formation professionnelle des Patriotes, le Cégep de Sorel-Tracy, Emploi Québec, Intégration compétence, l’Orienthèque s’est déjà rencontré à trois reprises pour faire le suivi des actions qui ont été identifiées.
Des mesures concrètes
Si on en est au début de la démarche, le plan d’action a déjà permis de trouver des solutions pour aller chercher les cinq types de travailleurs qui avaient été identifiés, soit les professionnels, les jeunes, les nouveaux arrivants, les travailleurs expérimentés et les travailleurs étrangers.
Par exemple, la MRC a procédé à l’embauche d’un agent facilitateur en ressources humaines. Celui-ci offre gratuitement un accompagnement auprès des employeurs et du public.
Un site Internet a également été créé afin d’afficher les postes vacants et y déposer son CV au www.margueritedyouville.ca/postes dans le cadre de la campagne « nous faisons le pont avec les bons emplois disponibles dans la région » afin de retenir les quelque 8000 personnes de la MRC de Marguerite-d’Youville qui vont travailler à Montréal.
Parmi les autres actions concrètes qui ont été menées jusqu’ici, une trentaine d’entreprises ont déjà été rencontrées dans la démarche. Une première cohorte de formation-coaching a été complétée et une deuxième vient d’être lancée.
Plusieurs actions seront lancées au cours des prochains mois pour aller chercher des travailleurs dans les différents bassins de main-d’œuvre, dont des facilités en transport commun pour attirer les travailleurs de la région de Montréal. On tentera ainsi d’aller chercher environ 3000 nouveaux arrivants de la métropole.