20 février 2020 - 14:00
Chantier d’attraction de la main-d’œuvre
De plus en plus d’actions pour attirer les travailleurs dans la MRC de Pierre-De Saurel
Par: Katy Desrosiers

La pénurie de la main-d’œuvre est particulièrement criante en métallurgie. Photothèque | Les 2 Rives ©

La pénurie de main-d’œuvre se fait toujours sentir dans la région. C’est pourquoi le Chantier d’attraction de la main-d’œuvre redouble d’ardeur pour attirer des travailleurs à Sorel-Tracy.

En septembre 2019, un déjeuner réunissant des représentants d’entreprises, des élus et des acteurs socio-économiques de la région a été tenu pour discuter de l’enjeu. Les membres du Chantier se sont aussi rencontrés le 13 février dernier.

Mario Fortin, directeur général du Carrefour jeunesse-emploi (CJE) de Pierre-De Saurel et membre du Chantier, souligne que différentes activités sont à venir pour permettre à des entreprises de rencontrer des candidats potentiels.

Le 10 mars se tiendra un déjeuner bilan pour faire état des mesures déjà en place et pour présenter un plan d’action. Le repas sera suivi d’une formation offerte par la Chambre de commerce et d’industrie de Sorel-Tracy. La formation du programme MPA Êtes-vous un employeur de choix, traite des meilleures pratiques de gestion des ressources humaines.

Aussi, il y aura le 27 février la 9e édition du Marché de l’emploi PLUS.

« L’Orienthèque, le CJE, ils vont dans des salons [d’emploi], accueillent des gens ici, font des séjours exploratoires. Ça, on continue de le faire », précise M. Fortin.

Avec ces actions, l’objectif est d’attirer, entre autres, des jeunes diplômés et des immigrants ayant une formation au niveau technique ou professionnel. Le tout en ciblant les secteurs en demande comme la métallurgie, où l’on recherche un bon nombre de machinistes et soudeurs.

Une rétention difficile

Selon Mario Fortin, un des défis, après avoir attiré des travailleurs dans la région, est de les inciter à demeurer à long terme. « On fait venir des gens ici et peu importe leur domaine d’étude, ils sont accompagnés d’un conjoint ou d’une conjointe, puis eux aussi ils ont leur domaine d’étude. C’est là que c’est difficile à placer parce que des jobs de type universitaire, il n’y en a pas tant que ça. Quand tu regardes le portrait, il y en a peut-être dans le monde scolaire, le domaine de la santé et un peu dans le communautaire, mais sinon, il n’y a pas une grande demande pour les universitaires », mentionne le directeur général du CJE.

Il ajoute qu’être une ville près de Montréal peut être pratique, mais désavantageux à la fois. Il explique que si une personne trouve un emploi ici, et que son conjoint ou sa conjointe trouve un emploi sur la Rive-Sud de Montréal, le couple pourrait être tenté de s’installer davantage sur la Rive-Sud que dans la région.

« À travers tout ça, on est en campagne de financement pour mener à bien nos actions, puis c’est ça le gros morceau, faire lever l’argent », souligne M. Fortin.

Le Chantier a fait un recensement des stratégies de recrutement qui sont utilisées dans les autres régions. Une présentation des meilleures stratégies, adaptées au milieu, a été faite aux élus locaux. L’avenir dira si ceux-ci accepteront d’embarquer dans le projet et d’appuyer financièrement la mise en place des stratégies.

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