26 février 2020 - 15:52
Alstom annonce l’expansion de ses activités à Sorel-Tracy
De grands espoirs pour les travailleurs
Par: Sébastien Lacroix
L’incertitude régnait au cours des derniers mois à l’usine d’Alstom de Sorel-Tracy.
Photo Pascal Cournoyer | Les 2 Rives ©

L’incertitude régnait au cours des derniers mois à l’usine d’Alstom de Sorel-Tracy. Photo Pascal Cournoyer | Les 2 Rives ©

Ce n’est pas avant plusieurs semaines que l’on pourra connaître les impacts dans la région qu’aura la vente de la division ferroviaire de Bombardier à Alstom. Si la multinationale française s’est engagée à accroître ses activités dans les usines de Sorel-Tracy et de La Pocatière, il est encore beaucoup trop tôt pour savoir comment ça va se traduire.

La transaction de 8,2 milliards $US doit maintenant être approuvée par les autorités antimonopoles européennes et la clôture de la transaction est prévue dans la première moitié de 2021, selon ce qu’indique le journal Les Affaires.

L’expansion des activités des usines de La Pocatière, qui compte 400 travailleurs, et de Sorel-Tracy, où travaillent 90 personnes, devrait donc se faire par la suite, soit d’ici un an ou deux.

N’en demeure pas moins que la nouvelle est accueillie avec enthousiasme, à Sorel-Tracy, alors que l’incertitude régnait au cours des derniers mois avec la fin d’importants contrats.

« On s’inquiétait que l’usine de Sorel-Tracy passe sous le radar et qu’elle soit sacrifiée au profit de celle de La Pocatière. C’est très intéressant de voir que l’usine de Sorel-Tracy fait partie de l’équation », estime Louis Bégin, le président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) qui représente les travailleurs d’Alstom à Sorel-Tracy.

Le syndicat attend toutefois de rencontrer l’employeur avant d’aller plus loin. Une rencontre qui devrait avoir lieu au cours des prochains mois. « On veut qu’ils nous donnent une preuve de cet enlignement. Quelle est la vision qu’ils ont pour l’usine de Sorel et quelle sera la mission qu’ils veulent lui donner, continue Louis Bégin. Tant qu’on n’aura pas eu cette rencontre, on se garde une réserve, mais on peut voir que les indicateurs semblent ouverts. »

Louis Bégin croit qu’on peut même parler d’un agrandissement pour l’usine de Sorel-Tracy. « Est-ce que ce sera physiquement [que l’usine sera grandie] ou est-ce que ce sera par une augmentation de l’offre de contrats? Nous serons plus à même de voir où ils se positionnent, lors de la rencontre, mais on fonde de grands espoirs que l’usine de Sorel-Tracy pourra bénéficier de cette transaction », soulève-t-il.

Le président de la FIM-CSN estime que le fait que la Caisse de dépôt détiendra 18 % d’Alstom incitera le gouvernement à s’assurer que les contrats se réalisent dans les usines de Sorel-Tracy et de La Pocatière chaque fois que c’est possible. « Il appert au gouvernement de maximiser les retombées », lance-t-il.

Louis Bégin a donné en exemple les projets du Réseau Express Métropolitain (REM) ou de VIA Rail qui ont été fabriqués à l’extérieur. « Il y a eu plusieurs rendez-vous manqués », rappelle Louis Bégin, qui espère maintenant que les usines du Québec pourront dorénavant profiter des projets de tramways et de trains à venir dans la province.

Le député de Richelieu, Jean-Bernard Émond, s’est aussi réjoui de cette nouvelle. « L’annonce de l’acquisition Alstom-Bombardier division Transports représente une réelle opportunité de croissance pour notre région. L’entente, qui fait de la Caisse de dépôt et placement du Québec le plus grand actionnaire d’Alstom, prévoit l’établissement d’un siège social des Amériques au Québec. Ainsi, les emplois dans notre région seraient consolidés et la présence d’Alstom à Sorel-Tracy devrait s’en trouver renforcée. Je suis d’avis que notre région sortira gagnante de l’entente annoncée », a-t-il écrit sur sa page Facebook.

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