Le responsable des communications du CISSSME, Hugo Bourgoin, ne nie pas le contenu de la lettre envoyée aux médias, mais assure que la plupart des lacunes qui y sont dénoncées ont déjà été corrigées. « C’est une synthèse ou un constat que dresse le syndicat de la dernière année, mais nous ne pouvons pas dire que la situation a empiré dernièrement », plaide-t-il.
Si le syndicat réclame davantage de personnel dans les unités prothétiques pour assurer la sécurité des employés en présence de patients qui présentent des problèmes cognitifs, et qui sont parfois agressifs ou imprévisibles, il estime que la direction respecte le ratio recommandé.
« C’est pourquoi nous avons un préposé dans ces petites unités de sept résidents au Centre d’Hébergement Élisabeth-Lafrance, indique le responsable des communications du CISSSME. Les préposés qui y travaillent peuvent toutefois compter sur l’aide d’infirmières auxiliaires et d’assistants du supérieur immédiat (titre d’emploi accordé à une infirmière) qui se présentent régulièrement dans ces unités pour des suivis de soins. En tout temps, le préposé régulier de l’unité peut aussi demander de l’aide d’un autre préposé aux bénéficiaires si des soins à deux sont requis. »
« L’équipe professionnelle (travailleur social, ergothérapeute, thérapeute en réadaptation physique, éducateur spécialisé et technicien en loisirs), des conseillers ou des consultants peuvent aussi intervenir au besoin pour formuler des recommandations spécifiques et soutenir les équipes de soins, assure-t-il. La présence d’infirmières auxiliaires et d’assistants du supérieur immédiat sur l’unité fait en sorte qu’il y a de l’observation en continu; une surveillance collective des résidents. »
« Par ailleurs, les chefs d’unité ajustent régulièrement la présence des effectifs en fonction de l’intensité des soins requis, continue Hugo Bourgoin. Si un résident est plus agité ou s’il représente un risque pour lui-même ou pour autrui, par exemple, des surveillances particulières seront demandées. Toute personne en surplus, en assignation temporaire ou en travaux légers est aussi dirigée vers les unités prothétiques pour augmenter la présence de personnel et la surveillance des résidents. »
Une allocation reçue récemment permettra toutefois d’ajouter une infirmière de plus de jour et une autre de soir au Centre d’Hébergement Élisabeth-Lafrance, aussi connu sous le nom de l’Hôpital général.
Un « bouton panique » à venir
Le CISSSME assure qu’un système de « bouton panique » comme le réclame le syndicat devrait être installé sous peu. Si on ne pouvait pas nous dire quand, on pouvait tout de même nous confirmer que des démarches sont en cours à ce sujet.
En attendant, le CISSSME assure que bien qu’il puisse y avoir des interférences qui nuisent au fonctionnement des walkies-talkies, il serait faux qu’il y ait une impossibilité de communiquer. « Ces appareils-là peuvent quand même être utilisés en cas d’urgence », assure Hugo Bourgoin.
En ce qui concerne le panneau défectueux qui empêchait la porte de se débarrer, il a déjà été réparé, assure la direction. Quant à la taille des fenêtres qui empêchent de voir à ce qui se passe dans les unités, le CISSSME explique qu’il s’agit d’une raison clinique.
Pour ce qui est de la formation OMEGA pour apprendre au personnel à se défendre, le CISSSME a décidé de miser sur une formation en continue sur l’approche relationnelle à adopter pour prévenir et contrôler les risques d’agressions. Ce que la direction juge plus appropriée.