C’est avec attention et grand intérêt que j’ai pris connaissance de votre lettre ouverte parue le 25 février dans le journal Les 2 Rives. En tant qu’adjoint parlementaire du ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, mais aussi en tant qu’ancien enseignant, votre cri du cœur m’a profondément touché. Je comprends qu’après des années de dévalorisation de la profession enseignante et de mesures d’austérité, vous et vos collègues soyez parfois à bout de souffle et inquiets. Je comprends également que la réalité dans vos classes est souvent bien loin des rêves que vous caressiez lorsque vous avez choisi cette voie.
Mais je tiens à vous rassurer : vos préoccupations sont aussi les nôtres et nous y sommes sensibles. Notre gouvernement a fait de l’éducation sa priorité et prioriser l’éducation, c’est également prioriser ceux et celles qui œuvrent dans le réseau. C’est pourquoi nous nous sommes engagés, entre autres, à réviser la grille de pondération pour les élèves ayant des besoins particuliers, afin d’assurer une composition des classes plus équitables et plus fidèles à la réalité. Nous avons également l’intention de valoriser la profession enseignante en décentralisant la prise de décision, afin de donner davantage d’autonomie à ceux et celles qui côtoient nos enfants au quotidien et en offrant de meilleures conditions de travail pour nos enseignants et enseignantes. Nous sommes confiants que nous parviendrons à une entente négociée qui sera à l’avantage des gens qui œuvrent dans le réseau scolaire.
Madame Joly, si je me suis lancé en politique, c’est parce que je crois fermement, tout comme vous, que nos jeunes sont notre avenir et que nous avons le devoir de soutenir ceux et celles qui, en les accompagnant dans leur apprentissage et en cultivant leur curiosité, contribuent à entretenir cette flamme. À titre de député de Richelieu, mais également – et surtout – à titre d’ancien collègue, je tiens donc à ce que vous sachiez que ma porte sera toujours ouverte afin d’accueillir vos préoccupations, puisqu’en bout de piste, notre mission demeure la même : celle d’offrir ce qu’il y a de mieux à nos enfants.
Merci pour votre dévouement,
Jean-Bernard Émond, député de Richelieu