« La santé de tout le monde est plus importante que le hockey ou le sport en général », résume l’attaquant des Islanders de New York, Anthony Beauvillier, en entrevue.
« Tout le monde comprend et respecte ça. C’est une situation hors de l’ordinaire et hors de notre contrôle. L’important est de ne pas se mettre en position pour mettre la santé des autres en danger. L’important est de ne pas se regrouper », ajoute-t-il.
L’ailier droit des Flyers de Philadelphie, Nicolas Aubé-Kubel, abonde dans le même sens. « Moi aussi j’ai le goût de voir mes chums, surtout quand je suis à Sorel! Mais il faut prendre ça au sérieux. J’écoute les points de presse tous les jours, je suis l’actualité comme tout le monde, et même si je trouve ça long, je comprends pourquoi on le fait. J’aime passer du temps en famille, je cours tous les jours; bref, il y a moyen de passer le temps! », raconte le hockeyeur.
D’excellentes saisons
Les deux Sorelois connaissaient leur meilleure année dans le circuit Bettman avant l’arrêt des activités. Même s’il avait ralenti après les Fêtes, Anthony Beauvillier démontrait de belles choses cette saison, comme en fait foi sa fiche de 18 buts et 21 passes pour 39 points en 68 matchs. Celui qui dispute sa quatrième saison avec les Islanders était au cœur d’une course intense pour participer aux séries avec une dizaine de matchs à disputer.
« J’étais beaucoup plus constant que l’an dernier et qu’à mes premières saisons. Je savais que je pouvais avoir du succès et faire une différence dans les matchs. J’avais beaucoup plus de confiance des entraîneurs, ce qui m’a aidé à avoir du temps de glace », explique-t-il.
De son côté, Nicolas Aubé-Kubel a commencé l’année dans la Ligue américaine, mais il a rapidement été rappelé dans la grande ligue à la suite de blessures de quelques joueurs des Flyers. Cette saison, il a obtenu sept buts et 15 points en 36 rencontres. Il s’agit d’un contraste frappant avec son rappel survenu pendant la saison 2018-2019, alors qu’il n’avait joué que neuf matchs sans récolter de point avant de retourner dans la Ligue américaine.
« C’est le jour et la nuit! L’an passé, je jouais cinq minutes par match, le coach essayait un peu de sauver sa peau, l’ambiance était ordinaire. Cette année, [les entraîneurs] Alain Vigneault et Michel Therrien m’ont vraiment donné une chance. On gagnait, donc il y avait pas mal plus de fun dans la chambre. Tout est une question de timing. L’an dernier, j’étais prêt, mais on ne me faisait pas jouer. Là, j’ai même évolué sur un deuxième et un troisième trio », raconte-t-il.
À quand une reprise?
Pour l’instant, les deux joueurs sont dans le néant à propos de la reprise possible des activités dans la LNH. Un retour à l’automne est même envisagé.
« Je suis ouvert à tout, lance Anthony Beauvillier. Si on calcule notre pourcentage de points par rapport aux matchs joués, on ferait partie des séries. Mais ce serait plate pour ceux qui sont dans la course. Est-ce que les séries auraient plus d’équipes, du style une vingtaine d’équipes et on ajoute des formats 2 de 3? C’est possible. On se parle entre coéquipiers et c’est certain qu’on espère une reprise rapide, mais en même temps, tant que le virus n’est pas sous contrôle, on attend. »
« Notre équipe allait super bien. C’est difficile présentement parce qu’on ne sait pas ce qui va arriver, ni quand ça va finir. Peu importe le scénario, j’espère seulement que ça va reprendre », conclut Nicolas Aubé-Kubel.