Chose certaine, il y a encore beaucoup de gens affairés au travail, à la maison, dont plusieurs entrepreneurs de la région. Ils se sont d’ailleurs vite adaptés au rythme du temps, développant, si ce n’était déjà fait, une présence en ligne novatrice, attrayante et adaptée aux besoins de leur clientèle.
De proactifs restaurateurs et commerçants se sont ainsi immédiatement inscrits sur l’inédite plateforme achatlocalpds.com mise en place, fin mars, par le CLD. Une vitrine non transactionnelle mais qui mène à leur site Web où ils rappellent qu’ils sont toujours actifs, malgré les contraintes du confinement. Et souligner qu’ils remplissent les commandes en ligne, assurant souvent la livraison ou le prêt-à-emporter. D’autres utilisent plutôt leur page Facebook ou les médias traditionnels pour le faire.
Ainsi ces commerçants animent et contribuent au développement de l’achat local – si nécessaire pour survivre aujourd’hui. Ils s’inscrivent dans la même veine que la campagne de la Chambre de commerce et d’industrie de Sorel-Tracy et sa Fédération – Le panier bleu – pour soutenir l’économie locale et encourager les entreprises québécoises en ligne.
Voilà le temps venu pour des entrepreneurs d’ici de pleinement investir les plateformes Web pour enfin rejoindre des consommateurs dont ils se plaignaient souvent qu’ils désertaient la région pour acheter en ligne quantité de produits. Ils sont en plein là!
Cette pandémie aura été pour tous l’occasion de réaliser que l’on doit cultiver l’autarcie pour demeurer autonome en tout temps. Et pour les commerçants celle de réaliser l’importance de s’inscrire dans le cyberespace s’ils veulent satisfaire une clientèle dans le confort de son salon et à n’importe quelle heure du jour!
En mettant en place un système de livraison rapide et sans contact à 5 $ avec la Coop de taxi, la Ville de Sorel-Tracy leur a emboité le pas de fort belle façon – celle de réunir les partenaires essentiels à ce nouveau service pour dispenser des services de proximité dynamiques.
La pandémie aura aussi amené plusieurs entrepreneurs de la région à échanger et partager leurs inquiétudes et leurs initiatives. À s’entraider grâce à Jessica Mireault du restaurant Le Belvédère qui organise des rencontres ponctuelles en ligne. Ils ne peuvent que construire entre eux une complicité qui saura bien les servir. Ainsi actualisent-ils ce que les promoteurs de l’achat local prêchent depuis toujours : voir le commerçant voisin non comme un compétiteur, mais comme un allié. Le compétiteur est plutôt celui qui opère dans les régions voisines, voire même, depuis l’avènement de l’achat en ligne, de pays étrangers.
Oui, le développement commercial d’un milieu s’avère une nécessité pour bâtir une collectivité viable, au développement durable. La Ville en est le maitre d’œuvre. Elle doit trouver le moyen et les règles qui contribueront à favoriser l’implantation de commerces au cœur de ses milieux de vie pour les rendre accessibles au plus grand nombre. Comme elle doit aussi vivement vitaliser son centre-ville, ses rues principales tout en combattant l’éparpillement commercial.
Le commerce est depuis toujours un des ingrédients de la vitalité urbaine. La région ne peut s’en passer pour grandir. Comme les commerces ne peuvent que profiter de la présence d’une clientèle de proximité. Organiser l’achat local est un travail à plein temps, pas seulement qu’en temps de crise, via des mesures temporaires!
Ainsi le répit occasionné par la pandémie est propice à l’ajout de mesures additionnelles et concrètes au plan de consolidation commercial sorelois. Une façon certaine d’en sortir gagnant!