Des centaines de travailleurs des usines d’ArcelorMittal de Contrecœur ont été mis à pied en raison de la COVID-19. Dans une lettre qu’il a fait parvenir au ministre des Finances Bill Morneau, M. Barsalou-Duval fait valoir qu’ils se trouvent dans une situation inattendue où ils sont forcés de refuser le fonds de soutien de leur employeur afin d’avoir droit à la PCU.
« Déjà qu’en toutes circonstances, il est malheureux de perdre son emploi, il serait regrettable qu’en plus de cela, ces travailleurs soient pénalisés par des politiques qui au départ devaient leur venir en aide », a déploré Xavier Barsalou-Duval.
En vertu de leur convention collective, les travailleurs licenciés peuvent recevoir des prestations d’un fonds de leur employeur afin de bonifier légèrement leur revenu en période de chômage. Selon le député, cela ne pose aucun problème habituellement, mais en raison des critères actuels du programme d’urgence récemment mis sur pied et qui remplace temporairement l’assurance-emploi, ils n’y ont plus droit.
« Il est complètement absurde que nos travailleurs de Contrecœur ne puissent se prévaloir des fonds qu’eux et leur syndicat ont durement gagnés au fil de leurs négociations. Le ministère des Finances a, pour des motifs obscurs, décidé de ne pas les inclure dans les mesures d’assouplissement annoncées subséquemment au programme de la PCU. C’est pourquoi j’ai écrit personnellement au ministre des Finances afin de lui faire entendre raison », a martelé M. Barsalou-Duval.
Pour la vaste majorité des travailleurs licenciés, la prestation d’urgence à laquelle ils ont droit sera inférieure à celle qu’ils auraient touchée avec le régime d’assurance-emploi. Ainsi, sans changement aux critères actuels, les travailleurs d’ArcelorMittal sont doublement pénalisés, juge le député de Pierre-Boucher–Les Patriotes–Verchères.
« Ce revenu qui vise simplement à leur permettre de maintenir un certain pouvoir d’achat n’est en aucune façon lié à des heures travaillées dans les 14 derniers jours. Il serait facile de modifier les critères d’admissibilité à la PCU pour que les revenus de ces fonds prévus aux conventions collectives ne soient pas considérés comme des revenus d’emploi au sens de l’admissibilité à la PCU », a indiqué le député.
« Ils sont plusieurs centaines dans ma circonscription seulement à subir ce préjudice et il y en aura potentiellement des milliers d’autres à travers le Québec. Je suis donc persuadé que lorsque vous comprendrez la situation dans laquelle se trouvent ces travailleurs, vous accéderez à leurs demandes », a conclu Xavier Barsalou-Duval dans sa lettre au ministre Morneau.