La petite entreprise, qui a pignon sur la rue du Roi, fait généralement dans la production de chandails et d’objets promotionnels personnalisés. Elle s’est d’abord tournée vers la confection de t-shirts avec des écritures « Ça va bien aller » aux couleurs de l’arc-en-ciel.
Puis, au cours des dernières semaines, c’est la confection des masques artisanaux qui occupe le personnel de la boutique, avec deux couturières et une personne à la découpe du tissu. Puisque la demande a explosé avec la recommandation de la Direction de la Santé publique de porter le masque en public.
La demande est si forte que la boutique a actuellement une longue liste d’attente. L’approvisionnement en élastique lui cause problème, si bien que des commandes ont été placées chez quatre fournisseurs pour recevoir au plus vite une livraison un lot de 300 mètres d’élastique qui lui permettent de fabriquer 400 masques. Ce qui est devenu une denrée rare.
« Les gens sont compréhensifs. Il y en a qui paniquent et qui nous rappellent après une semaine parce qu’ils ne l’ont pas encore reçu. Nous ne les avons pas oubliés, mais il faut comprendre que nous sommes à la merci des fournisseurs », souligne la propriétaire Amélie Laplante, qui envisageait aussi la possibilité d’acheter un lot de masques d’une entreprise canadienne et devenir une distributrice.
Comme la demande est énorme, l’entreprise n’est toutefois pas en mesure de personnaliser les masques au goût de tout un chacun, comme elle le fait en temps normal avec des commandes de t-shirts ou d’autres produits. « Je le faisais plus au début, mais ça nous faisait perdre un temps fou. C’est pour ça qu’on y va plus pour répondre au besoin qu’à l’esthétisme », explique la propriétaire.
Quelques modèles de différentes couleurs sont disponibles. Certains optent pour un modèle uni. Tandis que d’autres y font apposer une écriture « Ça va bien aller », un logo d’entreprises dans certains cas, ou encore avec des bouches rigolotes ou des dents de requins imprimées sur le tissu.
Amélie Laplante admet que ç’a été très stressant d’avoir à se revirer de bord de cette façon. « Parfois, je m’arrête, et je trouve ça irréel d’en être rendu à faire des masques, confie-t-elle. Mais j’y vais avec le besoin de la clientèle et la survie de mon commerce. C’est ce qui permet de payer mes coûts fixes en ce moment. »