L’eau a bien débordé à certains endroits, mais il s’agit d’une année tout à fait dans les normales et qui contraste avec les inondations de 2017 et de 2019 qui avaient été qualifiées d’historiques. En grande partie grâce au bassin versant de la rivière des Outaouais qui n’a pas entraîné de forte pression. Puisque le couvert de neige était normal et que les pluies n’ont pas été abondantes.
« Les gens avaient des appréhensions, mais ça n’a pas causé de problème », a souligné le maire de Sainte-Anne-de-Sorel, Michel Péloquin, dont la municipalité s’était préparée à faire face au pire dans les semaines précédant la crue des eaux.
Des systèmes de pompes auxiliaires avaient été installés et des tas de sable étaient déjà prêts à trois endroits pour contrer les effets de la montée des eaux. Le tout avait été installé au cas où, explique le maire. « Surtout qu’en raison de la COVID-19, on ne savait pas trop ce qui allait arriver », rappelle le maire.
À Saint-Anne-de-Sorel, l’eau a finalement monté dans le bas de l’archipel, soit à l’île d’Embarras et l’île aux Fantômes, des endroits où il est rare qu’il n’y ait pas d’inondations. Mais à la mi-mai, le maire avait déjà décrété que la situation était sous contrôle.
Du côté de Yamaska, où l’on suit de près ce qui se passe à Sainte-Anne-de-Sorel, l’eau a encore monté par-dessus la route au bout du rang de la Pointe du Nord-Est. La descente de bateau a été inondée.
La mairesse Diane De Tonnancourt estimait pour sa part que ce n’est pas avant la fin du mois de mai qu’on pourra dire que ce sera bel et bien terminé. « Jusque-là, on ne peut pas jurer qu’il n’y en aura pas d’autres. C’est variable. Ça dépend de la température et des précipitations. Ça dépend aussi des vents. Dès qu’ils viennent du Nord-Est, on sait que ça va monter », raconte Diane De Tonnancourt.
Le niveau de l’eau n’est toutefois pas problématique pour les quelques résidents du secteur qui sont habitués de vivre des inondations et dont les habitations sont conçues en fonction de la crue des eaux. Si bien que la préparation de sacs de sable n’était pas nécessaire à Yamaska.
« Ce n’est pas si mal. Il n’y a pas énormément d’eau, mais on ne peut pas faire les réparations de nids-de-poule, par exemple. Les gens ne peuvent pas non plus faire le nettoyage de leur terrain », explique la mairesse de Yamaska.