« Depuis la mi-mars, on a observé une baisse significative des volumes. Certains LIM [laboratoires d’imagerie médicale] ont recommencé, mais d’autres ont fermé temporairement. Les coûts, eux, n’ont pas ralenti à la hauteur des revenus », explique Benoit Laplante, directeur général de Radiologix qui compte 17 laboratoires au Québec, dont celui de Sorel-Tracy.
Selon M. Laplante, Radiologix est en attente d’une reprise des activités, surtout celles concernant le Programme québécois de dépistage du cancer du sein (PQDCS). « C’est le programme le plus important de la clinique à Sorel-Tracy, souligne le directeur général. On n’a pas encore le droit de faire de dépistage de mammographie nulle part au Québec en raison de la situation actuelle. Ce LIM vivait beaucoup par ce programme. Au début, on était contraint de vivre à perte, mais là, on n’y arrivait plus. C’est une question de survie. »
Benoit Laplante estime qu’environ 80 % des dépistages se font dans des laboratoires d’imagerie médicale, ce qui représente environ 50 000 mammographies par année pour l’entreprise Radiologix. « Si c’est 50 000 pour nous, on estime à plusieurs centaines de milliers de mammographies qui sont retardées au Québec », croit le directeur général.
Pas de délais
Radiologix dit tout de même travailler avec le Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Est (CISSSME) et le chef de la radiologie, Dr David-Olivier Chagnon, afin qu’il y ait une couverture dans la région. « Notre LIM de Saint-Hyacinthe peut reprendre une partie des activités », mentionne Benoit Laplante. Il assure que cette option est temporaire jusqu’à ce que la clinique de Sorel-Tracy reprenne du service.
« Je ne crois pas non plus qu’il y aura des délais. Les LIM roulent à 50 % au Québec. Oui, le trajet est plus long pour se rendre à Saint-Hyacinthe, mais comme il n’y a pas de patients dans les cliniques médicales, il n’y a pas de patients dans les laboratoires. Il n’y a donc pas d’attente », analyse-t-il.
Le CISSSME a aussi envoyé un communiqué de presse, le 19 mai, pour rassurer la population. Dans celui-ci, on assure que les usagers qui doivent avoir une radiographie ou une échographie pourront obtenir un rendez-vous à l’Hôtel-Dieu de Sorel.
Pour les autres services qui ne sont pas offerts à l’Hôtel-Dieu, la clientèle est redirigée vers une autre clinique privée ou encore vers l’Hôpital Pierre-Boucher de Longueuil ou l’Hôpital Honoré-Mercier de Saint-Hyacinthe.
Un projet d’expansion
Radiologix a un projet de relocalisation de son laboratoire d’imagerie médicale à l’intersection du boulevard Fiset et de l’avenue de l’Hôtel-Dieu, où l’ancien restaurant Ola était situé.
« Un radiologiste a acheté trois terrains. Il s’unit avec l’entrepreneur Éric Durand pour construire un nouveau complexe médical près de l’hôpital dès cet automne. Il y aura fort probablement la relocalisation du LIM de Sorel-Tracy du boulevard des Érables à cet endroit aussi. On est à regarder les plans présentement. Le but est de l’actualiser », dévoile Benoit Laplante.