La mise en chantier et les travaux de préparation ont ainsi pu se mettre en branle, alors que l’entrepreneur est venu casser les vestiges des anciens bâtiments qui ont été laissés en place à la suite des travaux de démolition qui se sont déroulés l’été dernier.
Le chantier de construction du premier bâtiment se poursuivra tout au long de l’été pour se terminer d’ici l’automne, nous a confirmé le président-directeur général du Centre des arts contemporains du Québec à Sorel-Tracy, Dominique Rolland.
Déjà, la semaine dernière, des arpenteurs s’étaient rendus sur le quai Richelieu et y avaient laissé quatre fanions qui semblent indiquer l’emplacement du futur bâtiment. Ceux-ci ont été plantés tout juste à côté des fondations de l’ancienne Sincennes-McNaughton Line.
Ce qui signifie que le bâtiment sera construit à côté des vestiges de l’ancien bâtiment historique qui est parti en fumée, en 2016. « Il y aura un déplacement pour plusieurs raisons, souligne Dominique Rolland. D’abord en raison de la présence de lignes de haute tension qui sont dangereuses pour un incendie. Ce qui est d’ailleurs arrivé avec l’ancien bâtiment. »
L’administration municipale a voulu « reculer » le bâtiment pour aménager une place publique et offrir une ouverture pour qu’il y ait autre vue sur la rivière. Le service de l’urbanisme tenait également à ce qu’il soit aligné avec l’ancien consulat américain qui doit lui aussi être reconstruit. « On souhaite corriger les erreurs du passé », mentionne Dominique Rolland.
Pour ce qui est des vestiges des anciens bâtiments, ceux-ci pourraient servir de matériaux pour la construction de la place publique, nous a fait savoir le président-directeur général. La forme demeure toutefois à déterminer.
Un paysage patrimonial
Le fait que le bâtiment ne sera pas construit au même endroit que l’ancien site patrimonial de la Sincennes-McNaughton Line, construit après 1850, ne fait pas l’affaire de l’ancienne conseillère du district du Vieux-Sorel, Corina Bastiani, qui s’inquiète du projet depuis plusieurs mois.
Elle déplore que le bâtiment obstrue la vue sur le pont Turcotte. « Ça changera le tracé de rue vraisemblablement… [Il n’y a] rien de patrimonial là-dedans et ça changera la perspective des passants et des résidents, a-t-elle fait valoir. On ne sait pas la hauteur prévue, mais on ne verra plus la tour de la rue, c’est certain. […] Ai-je besoin de rappeler qu’un paysage, c’est patrimonial? »