Une centaine d’acteurs de l’industrie de la construction y ont participé en vue de profiter de la manne qu’entraînera ce projet dont les estimations préliminaires se situent entre 750 M$ et 950 M$.
Plusieurs étapes ont été franchies au cours des dernières années en vue de sa réalisation. Il reste maintenant à obtenir l’autorisation du ministère de l’Environnement et du Changement climatique qui est attendue cet automne.
Le début des travaux préparatoires devrait avoir lieu d’ici la fin de 2020 ou le début de 2021. Le contrat pour la conception et la construction devrait ensuite être attribué pour le début de la construction à la fin de 2021. La mise en service est prévue en 2024.
Le terminal comprendra l’aménagement d’un quai de 675 mètres pour l’amarrage simultané de deux porte-conteneurs de 300 m, une aire de manutention, une cour ferroviaire intermodale et une connexion à la ligne principale du CN, une voie d’accès routière et un portail d’accueil pour les camions, ainsi que des bâtiments administratifs et de soutien aux opérations. Des travaux devront aussi être réalisés dans le fleuve Saint-Laurent pour avoir une aire d’approche de 11,3 mètres de profondeur.
Sa venue vise à répondre à l’accroissement du marché des conteneurs au Québec et dans l’est du Canada. Puisque le Port de Montréal arrivera bientôt à saturation avec la venue du dernier terminal (Viau) qui portera la capacité de l’île de Montréal à 2,1 millions de conteneurs. Un cap qui devrait être atteint d’ici quelques années avec la croissance anticipée.
Avant la venue de la COVID-19, le Port de Montréal venait tout juste d’enregistrer une année record, en 2019, et ce, pour une sixième année consécutive. On y avait manutentionné 1,75 million de conteneurs, soit une hausse de 4,4 %.
Selon une courbe de croissance présentée par le Port de Montréal, le nombre de conteneurs devrait continuer de s’accélérer au cours des prochaines années. C’est une augmentation de près de 40 % qui est prévue d’ici dix ans. Avec une capacité de manutentionner 1,15 million de conteneurs, le terminal de Contrecœur permettra d’avoir l’espace suffisante pour répondre à la demande.
Bien que la pandémie devrait se traduite par une baisse du trafic des marchandises de l’ordre de 12 % en 2020, l’APM estime que ce ne sera que ponctuel et que ça ne remet pas en question le projet du terminal de Contrecœur. Puisque les effets sur le commerce international par voie maritime se seront résorbés lors de sa mise en service, dans quatre ans.
Cette infrastructure permettra au Port de Montréal de demeurer compétitif en pouvant continuer de saisir les opportunités qui se présenteront avec les marchés émergents, l’Accord économique avec l’Union européenne et la Stratégie maritime du Québec.
La venue du terminal à Contrecœur permettra également de soutenir l’économie en jouant un rôle de plaque tournante pour les entreprises québécoises et canadiennes. Il permettra aussi de désengorger le trafic de Montréal en dirigeant vers la Rive-Sud plusieurs livraisons provenant notamment du milieu agricole.
Selon les estimations de l’Administration portuaire de Montréal, le futur terminal de Contrecœur devrait entraîner la création d’environ 1000 emplois directs et 5000 emplois indirects durant son exploitation. Il devrait aussi avoir un impact récurrent sur le PIB de 119 M$, dont 104 M$ au Québec.