À Contrecœur, le terminal de vrac solide du Port de Montréal est l’endroit tout désigné pour recevoir les cargaisons de ce type d’engrais qui se présente sous forme de granulés blancs et qui sert également de matière explosive dans l’industrie minière.
On est en effet bien loin des 2750 tonnes de nitrate d’ammonium qui étaient entreposées sans surveillance pendant six ans à Beyrouth avant d’exploser à la suite d’un incendie. Si la quantité maximale pour entreposer une matière explosive au Québec est fixée à 135 tonnes, il ne nous a pas été possible de connaître la quantité qui se trouve à Contrecœur.
« Il ne m’est pas possible de vous donner les détails concernant la quantité de ce produit qui est entreposé à contrecœur, a mentionné par courriel la directrice des communications de l’Administration portuaire de Montréal, Mélanie Nadeau. Ces terrains sont loués à une entreprise qui l’utilise pour la production d’engrais. »
Elle assure toutefois que toutes les mesures sont prises pour assurer que le site soit sécuritaire. « Le nitrate est manutentionné sur un convoyeur spécial qui l’emmène vers des dômes spécialement conçus pour ce type de produit. L’ensemble des opérations sont hautement encadrées par Transports Canada et Ressources naturelles Canada, souligne MmeNadeau. Nous suivons donc toutes les procédures sécuritaires requises en fonction de cette rigoureuse réglementation. »
« À titre d’exemple, en vertu de cet encadrement réglementaire, notre équipe de préventionnistes, attachée à la Direction Sûreté et prévention des incendies, est présente en permanence lors des opérations de transbordement, accompagnée d’un service privé d’autopompe », ajoute-t-elle.
Pas de nitrate à Sorel-Tracy
Par ailleurs, parmi les engrais agricoles qui sont manutentionnés par QSL au Terminal maritime de Sorel-Tracy, on ne retrouve pas de nitrate d’ammonium. Les produits sous forme de billes qui transitent par les entrepôts de l’entreprise sont secs, inertes et ininflammables.
« Les fertilisants qui sont manutentionnés et entreposés à nos installations ne sont pas classés comme des marchandises dangereuses, rappelle la vice-présidente Stratégie et affaires publiques de QSL, Claudine Couture-Trudel. Leur manipulation est régie par la loi et les protocoles applicables auxquels nous nous conformons en tous points. La santé et la sécurité de nos gens et des communautés au sein desquelles nous opérons sont, pour QSL, une priorité de tous les instants. »
Avec la collaboration de Katy Desrosiers