Puisque l’autorisation arrive beaucoup trop tard dans l’été. « Nous sommes déjà en août. La saison est foutue. Comme les installations coûtent très cher, nous avons décidé de passer notre tour. Parce que ça n’aurait pas été possible de rentabiliser notre investissement », indique le vice-président et directeur artistique de l’ÉST, Thierry Migeon.
« Ça aurait pu être une belle opportunité, mais personne [de la Santé publique] n’a embarqué. On ne peut pas leur en vouloir. Parce qu’ils se penchent sur des solutions et leur souci premier est de contenir la pandémie, continue-t-il. Pendant ce temps-là, chaque municipalité a essayé de s’organiser avec des ciné-parcs, par exemple. »
Thierry Migeon estime également que l’obligation de porter le masque dans les lieux publics fermés met un peu d’eau dans le gaz du projet. « Ça enlève complètement le plaisir. C’est comme d’avoir une voiture sans moteur », illustre-t-il.
Le port du couvre-visage n’était effectivement pas inclus dans les sept mesures de sécurité « anti-covid » qui avaient été dévoilées en mai dernier. La salle prévoyait un aménagement circulaire pour éviter que les spectateurs se croisent en entrant et en sortant et les siègent devaient être placés à deux mètres de distance entre chaque groupe.
À cela s’ajoutaient des stations de nettoyage de mains, une cabine de désinfection par micropulvérisation et des plexiglas entre les tables. Le service de bar aurait été offert à l’aide d’une application mobile. Même les toilettes se seraient désinfectées automatiquement après chaque utilisation grâce à un système de rayonnement ultraviolet.
Une décision cet hiver
La corporation a donc décidé de se donner jusqu’à cet hiver pour prendre une décision pour l’an prochain, selon l’évolution de la pandémie et les mesures sanitaires qui risquent d’être en vigueur. « Je suis très confiant que d’ici janvier ou février, il y aura des changements très importants », croit Thierry Migeon. C’est la première fois que tous les laboratoires du monde travaillent ensemble pour trouver un vaccin. »
La Ville de Sorel-Tracy avait déjà donné les autorisations pour installer la structure démontable près de Statera et celles-ci seront renouvelables pour les années à venir. Ainsi, dès le mois de mai prochain, la programmation 2021 pourrait être lancée. Des tournages d’émissions de télévision pourraient aussi y être réalisés, ainsi que différents événements.
Si tout revient à la normale, la salle « anti-covid », connue sous le nom de projet iO avant la pandémie, pourrait accueillir plus de 2000 personnes autour d’une scène centrale. Ce qui serait beaucoup plus intéressant pour les promoteurs. « C’était possible de le faire avec 250 personnes, mais à la condition qu’il y ait plusieurs spectacles dans la même journée », explique Thierry Migeon.
Un autre problème qu’a rencontré le projet, c’est que la toile du dôme devait être fabriquée au Mexique où les usines ont également arrêté de fonctionner un certain temps. Or, comme le coronavirus a touché le Mexique après le Canada et les États-Unis, la production a été freinée après que la commande ait été passée.