L’entreprise Bel a investi 87,5 M$ pour la mise en place de cette usine.
Bien que le démarrage commercial ait été un peu retardé en raison de la COVID-19, l’équipe se dit fière du travail accompli. Les usines semblables de Bel se trouvent en Europe et aux États-Unis. Des experts qui devaient venir aider à l’installation d’équipements n’ont pu se déplacer.
« Il a fallu s’adapter puisqu’on n’a pas pu faire venir les gens ici pour le transfert des connaissances. […] On a une belle équipe qui s’est serré les coudes. Tout le monde s’est mis au boulot », explique le vice-président des opérations pour l’usine Bel de Sorel-Tracy, Thierry Vialard.
Malgré tout, la période de qualification du produit s’est bien déroulée.
« On a eu un peu plus de défis techniques sur des équipements qui n’ont pas exactement fonctionné du premier coup comme on voulait. Aussi, il y a une recette de référence, mais il y a toujours de la variabilité. Le lait, c’est quelque chose de vivant. Avant la COVID, des experts du groupe sont venus pour nous aider à affiner nos recettes. Ç’a plutôt bien marché et ça s’est fait rapidement », souligne M. Vialard.
La gestionnaire des ressources humaines pour l’usine, Marilou Chapdelaine, affirme que ce démarrage en période de COVID a fait ressortir l’engagement et la disponibilité des employés. « Ça n’a pas toujours été facile. Des fois il y avait des mauvaises journées, on testait des choses, ça ne fonctionnait pas comme prévu. […] L’équipe est tissée serrée comme une petite famille. On remarque qu’ils [les employés] ont la réussite de l’entreprise à cœur », raconte-t-elle.
Tranquillement, l’entreprise se penche aussi à la numérisation des méthodes de travail sur la ligne de production afin de délaisser le papier et d’utiliser seulement des tablettes électroniques.
Des Mini Babybel prêts en trois jours
Les Mini Babybel vendus actuellement sont importés des autres usines de l’entreprise. Il y en aura encore sur les tablettes jusqu’à ce que l’usine soreloise augmente sa capacité de production pour couvrir les besoins canadiens.
Pour l’instant, seulement le Mini Babybel classique est produit. L’entreprise compte, à terme, produire les sept saveurs disponibles sur le marché.
La Maison Riviera (Laiterie Chalifoux) et Bel ont développé une synergie industrielle à certains égards. Entre autres, le lait réceptionné par la laiterie soreloise parvient à l’usine de Bel par des tuyaux. En ce moment, Bel reçoit environ 25 000 litres par jour. Quand la production sera à plein rendement, ce chiffre pourrait plus que tripler.
Il s’écoule en moyenne trois jours entre la réception du lait et l’emballage final des Mini Babybel.
Le lait passe par des cuves fromagères où il est transformé. Ensuite, il est pressé dans les moules, acidifié et trempé dans la saumure. Il termine en étant paraffiné et emballé.
Le recrutement toujours un défi
Un des défis actuels de l’entreprise, comme bien d’autres, est le recrutement. Présentement, la majorité des employés qui travaillent à la fabrication du fromage commencent tôt le matin. Une équipe prend le relais en après-midi pour le nettoyage. Il y aura éventuellement un quart de soir et de nuit.
Mme Chapdelaine, explique qu’avec la COVID, certains n’ont pu se mobiliser à l’emploi. Une mission de recrutement avait été menée dans une usine de l’entreprise au Maroc et certains des employés qui devaient venir travailler à l’usine de Sorel-Tracy ne sont pas encore arrivés.
Les efforts de recrutement se poursuivront donc dans les prochaines semaines pour pourvoir les postes vacants. Ils sont toujours affichés au beljobasorel.com.
Avec la Fondation Bel, l’équipe devait s’impliquer dans la communauté. Un montant avait été obtenu pour financer un jardin communautaire avec les Ateliers Je Suis Capable. Malheureusement, le projet a été mis sur la glace. Il devrait être repris l’an prochain.