Le spécialiste, qui arrive de la France, vient de compléter un stage de trois mois au Centre hospitalier universitaire (CHU) Sainte-Justine. « Ça m’a permis d’enrichir mon bagage de connaissances et de mieux connaître le système de santé québécois », a-t-il précisé lors d’une conférence téléphonique avec la presse régionale.
Dr Mardenli, qui réside présentement à Montréal, a également annoncé son intention de s’installer dans la région avec sa conjointe qui possède quant à elle une maîtrise en ingénierie du traitement des eaux.
En plus du défi professionnel que représente l’opportunité de combler des besoins en pédiatrie dans la région, Wahid Mardenli dit avoir été charmé par la Montérégie qui ressemble à sa terre natale. « J’aime la nature. En tant que photographe amateur, j’ai été charmé par la beauté de Sorel et des environs », a-t-il témoigné.
Objectif : quatre pédiatres
L’arrivée du Dr Mardenli viendra combler un vide en pédiatrie à l’Hôtel-Dieu de Sorel. Depuis un certain temps, le service était offert par des pédiatres de Longueuil et de Saint-Hyacinthe qui se déplaçaient à Sorel, du lundi au jeudi, ou par téléphone lorsqu’ils sont absents.
L’équipe comptera donc deux pédiatres avec la présence de la Dre Maha Daoud. Il y a aussi de la Dre Sameh Kefi, qui sera de retour à la mi-septembre après avoir été retenue en Tunisie depuis le début de la pandémie. Celle-ci offrira une semaine par mois.
L’objectif du CISSSME est d’en attirer deux autres pour porter à quatre les effectifs pour le Réseau local de santé (RLS) Pierre-De Saurel. « Avec trois pédiatres, on répondrait aux normes, mais nous sommes bien résolus à atteindre la cible de quatre », a assuré le chef de la pédiatrie du CISSSME, Dr Jocelyn Lavigne.
Des discussions sont d’ailleurs en cours avec deux candidats potentiels qui pourraient venir prêter main-forte dans un horizon de 12 à 18 mois. « Il y en a un qui est résident à McGill et qui a exprimé un fort intérêt à s’établir à Sorel-Tracy. L’autre est un médecin hors Québec avec lequel nous avons eu beaucoup de discussions, a-t-il indiqué. C’est difficile de confirmer leur venue, mais ils sont sérieux dans leurs intentions. On veut aplatir les obstacles pour les aider à pratiquer à Sorel-Tracy. »
Avec environ 35 postes de pédiatres vacants au Québec et seulement une dizaine de diplômés par année, le recrutement n’est pas une mince tâche pour les établissements. Le CISSSME n’a pas prévu d’incitatifs financiers pour les attirer à Sorel-Tracy, mais compte sur les conditions de travail pour les convaincre.
« On veut leur offrir une pratique diversifiée. Parce que comme dans n’importe quel domaine, le climat de travail compte pour beaucoup », fait valoir le chef de la pédiatrie, qui estime que la construction du département de pédiatrie, comprenant un centre de jour, servira d’outil de recrutement.