« Ça s’est somme toute bien passé, rapporte la porte-parole de la Sûreté du Québec, Valérie Beauchamp. Les policiers avaient prévu le coup, sachant que ç’a aurait possiblement lieu. »
Il y avait en effet 70 personnes sur place pour assurer la sécurité, faire de la surveillance et de la prévention auprès des gens réunis. La SQ comptait en effet huit bateaux sur place, dont quatre motomarines. La GRC avait également quatre bateaux sur les lieux, tandis que la Faune fédérale avait dépêché deux embarcations. La Garde côtière avait également mis un bateau à l’ancre à l’entrée du chenal aux Corbeaux.
Le bilan de la Sûreté du Québec fait état d’une estimation de 350 bateaux rassemblés. Au total, 176 embarcations ont été interceptées. Du nombre, 34 constats d’infraction et 40 avis de non-conformité ont été donnés, mais aucun en lien avec la COVID-19.
Les policiers ont également expulsé 13 embarcations du site en plus d’en faire remorquer trois autres. Ils ont également arrêté un individu en lien avec les facultés affaiblies en plus de se servir de l’alcootest à sept reprises.
Plusieurs réactions
Plusieurs images de l’événement ont circulé depuis samedi. On y voit des dizaines de bateaux collés les uns sur les autres et plusieurs festivaliers regroupés à bord. Ce qui a fait réagir aux quatre coins de la province après un reportage réalisé par TVA Nouvelles
, alors que le Québec a enregistré une recrudescence du nombre de cas de coronavirus au cours des dernières semaines.
En fin de semaine dernière, le maire de Sainte-Anne-de-Sorel, Michel Péloquin était déconcerté de voir que l’événement se tenait quand même. En juillet dernier, il avait multiplié les démarches pour faire annuler ce qui avait été annoncé comme « le party de la décennie » sur la page Facebook du Rassemblement de la Baie de l’Île de Grâce.
« Les organisateurs m’avaient dit qu’il n’y en aurait pas, mais ils n’ont jamais formellement annoncé que ça n’aurait pas lieu. Alors, je me doutais bien du résultat, raconte le maire de Sainte-Anne-de-Sorel. La question que je me pose, c’est comment ils se sont rejoints [pour se rassembler quand même]. »
Le maire admet toutefois avoir les mains liées quant à la tenue ou non de l’événement qui n’est pas bien vu par plusieurs habitants des îles. « C’est un endroit faunique fragile et ce n’est pas l’endroit idéal pour tenir ce genre de rassemblement, plaide-t-il. On n’a pas de moyen de le contrôler parce que c’est de juridiction fédérale. Il n’y a rien qu’on peut y faire. »