« On est extrêmement contents. Ça vient nous donner une petite bouffée d’air frais dans cette année assez difficile. C’est sûr que nous, il y a quand même un travail de fond à faire », explique la directrice.
Avec la distanciation de 1,5 mètre entre les bulles, la salle Georges-Codling pourra accueillir 84 personnes sur un total de 345 places. Le bar ne sera pas ouvert, les gens devront garder leur masque pendant les représentations et les spectacles sans entracte seront favorisés. Les représentations normalement prévues à 20 h pourraient être devancées en raison du couvre-feu à 21 h 30, comme celle de Guillaume Pineault.
La série Les jeudis d’Azimut, pour sa part, reviendra dès le 8 avril et sera présentée trois fois en avril. Sous peu, Azimut dévoilera les autres spectacles à venir d’ici juin. Certains de ceux prévus devront être reportés compte tenu du nombre restreint de places.
« Je ne vais pas tant en ajouter que ceux déjà prévus. Il reste à organiser Les jeudis d’Azimut. On aimerait beaucoup les avoir parce que nos clients aiment beaucoup cette série. Je garderais ce qu’on peut garder. Mais il faut vendre des billets. Il y a des shows qui n’ont même pas encore été annoncés. C’est un défi de vendre des billets en si peu de temps », mentionne Marie-Josée Bourbonnais.
Des billets sont toujours disponibles pour le spectacle de Guillaume Pineault. Pour la suite, la billetterie ouvrira officiellement le lundi 29 mars.
Retrouver les artistes
La directrice sent que les gens ont hâte de retrouver les artistes. « J’ai vu passer plusieurs messages. Les gens appellent. Le printemps arrive et les gens ont le goût de se changer les idées, de voir du monde, même si ça reste en distanciation. Seulement être dans la même salle que l’artiste et voir du monde, ça va être le fun », soutient-elle.
Mme Bourbonnais constate que les artistes ont tout aussi hâte de retrouver le public.
D’ailleurs, les spectacles de Dominique Fils-Aimé et Vincent Vallières étaient prévus la fin de semaine dernière. Ils n’ont pas pu se tenir, mais l’équipe a tout de même croisé les artistes qui ont utilisé la salle pour répéter en vue de spectacles qu’ils donneront ailleurs. « C’est un peu triste, mais on a replacé des dates, précise Mme Bourbonnais. Ils vont revenir l’an prochain. »
Sélection des spectacles
Un autre défi est de tricoter une programmation en respectant les mesures et le calendrier des artistes.
« Quand on avise les clients, parfois ils trouvent que c’est loin, mais c’est la réalité. Le calendrier de l’automne est déjà pas mal plein. J’ai donc dû replacer des spectacles plus loin. Celui d’hiver-printemps commence à être pas mal plein aussi. Ça va vite, il y a tellement de spectacles à replacer », avoue la directrice.
Aussi, il faut réfléchir aux types de spectacles qui seront présentés dans les prochains mois. Certains ne peuvent se réaliser avec la distanciation tant sur scène que dans la salle. Il faudra peut-être éviter les spectacles où il y a plusieurs musiciens.
Pour certains spectacles, les billets sont tous déjà vendus. Par exemple, pour le spectacle de Pierre Lapointe, le diffuseur priorise de le présenter devant une salle pleine, mais il est impossible de savoir quand ce sera permis. Marie-Josée Bourbonnais se doute bien que le contexte de distanciation durera encore quelques mois.
L’option de diffuser virtuellement les spectacles est aussi offerte aux artistes. Ainsi, certains pourraient choisir de présenter leur spectacle en formule hybride.