Pour le directeur de la Chambre de commerce et d’industrie de Sorel-Tracy (CCIST), si la région s’est tenue debout, c’est qu’il y avait un désir de tous les entrepreneurs de se serrer les coudes. « Nos membres font partie d’une famille tissée serrée. En temps normal, on a des activités, des 5 à 7, des déjeuners, etc. Il y a des réseaux qui se créent, des amitiés qui naissent et cette solidarité a été observée depuis le début de la pandémie », explique Sylvain Dupuis.
« J’ai des entrepreneurs qui se sont offerts pour en aider d’autres qui vivaient des difficultés. On peut voir ça comme une forme de mentorat ou simplement faire en sorte que les gens se sentent moins seuls. La pandémie aura donné beaucoup de temps à nos gens d’affaires qui, habituellement, vivent à fond de train. Ce que je constate, c’est que plusieurs ont utilisé ce surplus de temps afin de se rendre disponibles pour les autres et d’aller chercher des solutions gagnantes-gagnantes. L’égoïsme n’a pas sa place en temps de crise et tous l’ont bien compris », poursuit-il.
Au chapitre des dossiers qui ont évolué, M. Dupuis ne peut passer sous silence le virage numérique des entreprises. « C’est un dossier qui était dans les cartons depuis des années. C’était pratiquement devenu un vœu pieux. Cette fois, les commerçants n’ont pas eu le choix s’ils voulaient rejoindre et conserver leur clientèle. On a vu naitre des pages web, les commerçants ont trouvé le moyen de montrer leurs produits et d’en faire la promotion, et ce, dans tous les domaines », ajoute le directeur général.
Maintenant, dans quel état de santé se retrouve la CCIST? « Au début de la pandémie, on a eu un peu d’inquiétude au niveau du renouvellement des membres. On savait qu’on avait un rôle important à jouer comme organisme, que la COVID-19 allait apporter son lot de défis et de travail, mais on ignorait comment allaient réagir nos membres. Finalement, on se réveille aujourd’hui avec 550 membres et plus de 400 entreprises. C’est extraordinaire et je crois que cela démontre qu’on est beaucoup plus qu’un club social comme certains le croient encore », de conclure Sylvain Dupuis.